Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le régime iranien aurait investi jusqu’à 30 milliards de dollars dans le renforcement du dictateur syrien Bachar al-Assad, a révélé un législateur dans une estimation du cout de la participation de Téhéran à la sanglante guerre civile qui a duré près d’une décennie.

L’estimation provient de Heshmatollah Falahatpisheh – un membre sortant du groupe de sécurité et de politique étrangère du parlement iranien – qui a partagé les chiffres avec le journal Etemad dans une interview publiée mercredi.

Le budget de 30 milliards de dollars est estimé a environ deux fois le propre budget de la défense de l’Iran l’année dernière, selon Bloomberg.

Le Fonds Monétaire International estime que ce chiffre représente environ 6,5% du PIB de l’Iran en 2019.

L’Iran a été un des premiers acteurs étrangers à s’impliquer dans la crise syrienne, envoyant des milices pour soutenir le régime Assad assiégé depuis 2011, lorsque les manifestations antigouvernementales se sont transformées en une rébellion massive.

En plus d’un soutien sur le terrain, l’Iran a également soutenu Assad avec de l’argent et du pétrole, et a pu en retour s’implanter dans l’économie syrienne, obtenant une part importante du marché des télécommunications et recevant le feu vert pour construire un port dans le pays.

Son empiètement en Syrie faisait partie d’un effort pour construire un pont terrestre vers ses mandataires régionaux, tels que le Hezbollah libanais, et a été considéré avec inquiétude en Israël, qui, selon la presse internationale, a lancé des centaines de frappes contre les intérêts iraniens en Syrie.