Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, a déclaré samedi qu’il était convaincu que la nouvelle administration américaine de Joe Biden poursuivrait des politiques favorisant la stabilité régionale.

« Je suis convaincu qu’une administration Biden continuerait de poursuivre des politiques qui sont dans l’intérêt de la stabilité régionale », a-t-il déclaré à Reuters dans une interview virtuelle en marge du sommet des dirigeants du G20, que son pays accueille.

Alors que le président Donald Trump est proche de la famille royale saoudienne, Biden s’est engagé dans sa campagne à réévaluer les liens avec le royaume, exigeant plus de responsabilités pour le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul et appellent à la fin du soutien américain à la guerre au Yémen.

L’Arabie Saoudite a été l’un des premiers pays à féliciter Biden pour sa victoire électorale, plus de 24 heures après que les chaines de télévision aient projeté de vaincre Trump.

Dans l’interview, le ministre saoudien des affaires étrangères a également indiqué que son pays soutenait une normalisation complète avec Israël, mais qu’un accord de paix avec l’autorité palestinienne qui aboutirait à un état palestinien doit passer en premier.

Trump a prédit à plusieurs reprises que l’Arabie Saoudite forgerait des liens avec Israël, suivant les traces des Emirats Arabes Unis et de Bahreïn.

Le secrétaire d’état Mike Pompeo a récemment rencontre le prince Faisal et a encouragé l’Arabie Saoudite à reconnaitre Israël.

Plus tard, cependant, le prince Faisal a semblé verser de l’eau froide sur les perspectives de normalisation saoudo-israélienne qui se produirait bientôt.

« Je pense que l’accent doit être mis sur le retour des palestiniens et des israéliens à la table des négociations. En fin de compte, la seule chose qui peut apporter une paix durable et une stabilité durable est un accord entre les palestiniens et les israéliens », a déclaré le ministre saoudien lors d’une apparition virtuelle au groupe de réflexion de l’Institut de Washington pour la Politique au Proche Orient.