Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Naftali Bennett et le ministre des affaires étrangères Yair Lapid ont clairement indiqué qu’Israël poursuivrait l’opposition du gouvernement Netanyahou à l’accord nucléaire iranien, alors que les efforts internationaux se poursuivent pour raviver l’accord abandonné par l’ancien président américain Donald Trump.

S’exprimant publiquement pour la première fois en sa qualité de plus haut diplomate israélien, Lapid a qualifié lundi l’accord de 2015 de « mauvais accord » et a juré qu’Israël « fera tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir une bombe nucléaire ».

Ses commentaires ont fait écho à ceux de Bennett, qui a déclaré dimanche soir qu’un retour au pacte nucléaire « serait une erreur qui accorderait à nouveau la légitimation à l’un des régimes les plus sombres et les plus violents au monde ».

Comme Lapid, il a déclaré qu’Israël ne permettrait pas à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.

« Israël n’est pas partie de l’accord et conservera une totale liberté d’action », a déclaré Bennett.

Par ailleurs, un porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a déclaré lundi que Téhéran ne s’attendait pas à ce que la politique étrangère et sécuritaire israélienne change sous son nouveau gouvernement.

« Les ennemis de l’Iran sont partis et le puissant Iran est toujours ici. Je ne pense pas que la politique d’Israël changera avec le nouveau gouvernement », a déclaré Saeed Khatibzadeh.

Malgré son opposition à l’accord nucléaire, Bennett a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’entrer en confrontation publique avec le président américain Joe Biden, affirmant que son gouvernement appréciait le soutien indéfectible de son plus grand allié.

L’ancien premier ministre Benyamin Netanyahou s’est souvent heurté à l’ancien président Barack Obama lors de la formulation de l’accords pour la première fois, faisant même un discours au Congrès en 2015 dans lequel il a dénoncé le plan.