Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

« Je ne pense pas que les iraniens aient uniquement des intentions pacifiques avec leur programme nucléaire », a déclaré David Lega, membre de la commission des affaires étrangères du Parlement européen. Lega répondait aux récentes protestations du régime iranien selon lesquelles il n'avait en tête que des « objectifs civils » avec ses progrès vers la capacité nucléaire.

S'adressant à Israël Hayom depuis sa résidence en Suède, Lega a déclaré : « Nous n'avons pas encore pris de décision concernant l'Iran ; nous suivons la situation de près, avec une grande prudence. Je ne veux pas parler au nom du Comité car nous n'avons pas encore débattu de cette question, mais je pense que la plupart des autres membres ont des opinions similaires aux miennes. »

Dans l'interview, Lega a mentionné la lettre de condamnation qu'il a, avec ses collègues membres de la commission, envoyée au ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, pour protester contre la présence d'Enrique Mora, secrétaire général adjoint de l'UE pour les affaires politiques, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Ibrahim Raisi, en juin dernier.

« Je pense que le Parlement européen a commencé à considérer l'Iran comme une menace à bien des égards ces dernières années", a noté Lega. "C'est pourquoi c'était si dérangeant que nous ayons envoyé Mora à l'inauguration. Je ne sais pas du tout pourquoi nous avons dû reconnaître ces élections. »

Néanmoins, il a déclaré que le Parlement européen avait pris plusieurs mesures pour restreindre l'influence du régime iranien, notamment en déclarant que le Hezbollah au Liban était une organisation terroriste et en dénonçant l'implication de l'Iran dans la guerre au Yémen en utilisant les Houthis comme mandataires.

« Si nous parvenons à un accord avec l'Iran, l'Europe ne doit pas être la seule à le respecter », a-t-il souligné. « Nous devons nous assurer que l'Iran respecte tout accord que nous concluons, et nous devons être absolument clairs sur la façon dont nous allons nous assurer que cela se produise, y compris sur les formes de sanctions que nous allons incorporer dans l'accord. À mon avis, c'est le point central ici. S'il n'y a que nous qui respectons l'accord, ce sera désastreux. »

L'interview d'Israël Hayom a été menée en Suède, mais lundi, Lega est arrivé en Israël dans le cadre d'une délégation de hauts fonctionnaires européens, membres d'ELNET, le réseau européen de leadership. ELNET est une organisation non gouvernementale qui œuvre au renforcement des relations entre l'Europe et Israël.

Shai Bezek, directeur d'ELNET, a déclaré : « Cette visite de membres de haut rang du Parlement européen en Israël est une étape importante vers le renforcement des relations vitales entre Israël et l'Europe. Je suis convaincu que cette visite importante fera progresser nos intérêts mutuels dans le cadre de cette initiative et de la coopération future. »