Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'Iran a condamné lundi la visite du Premier ministre Naftali Bennett aux Émirats Arabes Unis, affirmant qu'elle était « préjudiciable à la sécurité et aux intérêts de la région et des musulmans du monde », a rapporté Reuters.

« Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, faisant référence à la visite du Premier ministre du régime sioniste aux Émirats Arabes Unis, a déclaré que de telles actions perturbent la sécurité de la région et vont à l'encontre des intérêts de la nation islamique et du peuple de la région et des pays arabes », ont déclaré les médias d'État.

Bennett a rencontré lundi le prince héritier d'Abou Dhabi et commandant suprême adjoint des forces armées, le cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyan

« La visite réussie du Premier ministre israélien aux Émirats arabes unis est une autre étape importante dans le développement de relations chaleureuses et d'un formidable partenariat forgé entre les deux pays », ont déclaré le bureau du Premier ministre et le bureau du prince héritier dans un communiqué conjoint.

Les dirigeants ont discuté de diverses questions économiques et civiques dans lesquelles des progrès significatifs ont été réalisés au cours de l'année écoulée, notamment la coopération des secteurs privé et public dans les domaines de la R&D, de la technologie, de la sécurité alimentaire, du climat, de l'eau, de l'énergie, de l'environnement, de la santé et du tourisme.

La visite de Bennett aux Émirats Arabes Unis a eu lieu alors que les Émirats cherchent à se rapprocher de l'Iran. Selon des informations du mois dernier, une délégation de haut niveau des Émirats Arabes Unis se rendrait à Téhéran et chercherait à apaiser les tensions entre les deux pays.

Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats Arabes Unis, Cheikh Khalifa bin Zayed bin Sultan Al Nahyan, a déclaré le mois dernier que si son pays restait préoccupé par le comportement déstabilisateur de l'Iran au Moyen-Orient, il avait « pris des mesures pour désamorcer les tensions car nous n'avons aucun intérêt dans une confrontation. Toute la région paierait le prix d'une telle confrontation pour les décennies à venir. »

« Je suis réaliste quant aux chances de succès. Ce sera un processus lent, mais nous espérons qu'avec le temps, nous pourrons construire ensemble une plus grande confiance entre nous et commencer à progresser vers un statu quo plus durable et mutuellement avantageux », a déclaré Gargash.