Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Trois jours après la rencontre du Premier ministre Naftali Bennett avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou, les détails commencent à émerger. Selon des personnes qui étaient au courant des détails de la réunion, la situation actuelle est que la Russie a proposé une version « finale » de son offre de sortie de crise, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit accepter ou refuser.

La proposition a été jugée « difficile » mais pas « impossible », ont indiqué les sources. C'est pire que ce que Zelensky aurait obtenu avant l'invasion mais « les écarts entre les côtés ne sont pas grands ».

Poutine a ordonné à ses forces de s'arrêter – et l'ordre de promulguer un cessez-le-feu a été donné – afin d'attendre la décision de Zelensky, ont indiqué les sources.

Si le président ukrainien rejette la proposition, l'hypothèse du président français Emmanuel Macron selon laquelle « le pire est devant nous » est susceptible de se produire. Dans ce scénario, Poutine ordonnera à son armée d'appuyer sur la pédale et de changer le visage de l'Ukraine.

Zelensky est déchiré, ont indiqué les sources. D'une part, il jouit d'une immense popularité et est devenu le parfait Che Guevara. D'un autre côté, il sait très bien quelle a été la fin du leader révolutionnaire et guérillero argentin.

Zelensky peut fortifier l'indépendance de l'Ukraine mais devra payer un lourd tribut, ont indiqué les sources. Les hypothèses sont qu'il sera contraint d'abandonner la région contestée du Donbass, de reconnaître officiellement les dissidents pro-russes en Ukraine, de promettre que l'Ukraine ne rejoindra pas l'OTAN, de réduire son armée et de déclarer la neutralité. S'il décline la proposition, le résultat risque d'être terrible : des milliers, peut-être des dizaines de milliers d'Ukrainiens vont mourir et il y a une forte probabilité que son pays perde complètement son indépendance.

Selon les sources bien informées sur le contenu des pourparlers, le voyage de Bennett à Moscou n'était pas destiné à servir de médiateur entre les parties et aucune proposition d'arbitrage n'a été officiellement proposée. Au contraire, le voyage visait à avoir une idée de la position de Poutine, de son état d'esprit et de ses lignes rouges, et à les signaler à l'Occident.

Les vraies négociations, selon les sources, se déroulent directement entre la Russie et l'Ukraine et sont beaucoup plus sérieuses que ce que l'Occident a dit. Kiev n'a pas partagé avec l'Occident ce qui s'est passé dans les négociations car ils ne veulent pas étouffer le sentiment d'urgence mondial.

En réalité, cependant, les Ukrainiens connaissent très bien les exigences de Poutine et ils savent qu'ils devront prendre une décision dramatique dans les jours à venir.

Personne ne fera pression sur les Ukrainiens, ont déclaré les sources ; la décision appartient à Zelensky.

Une chose est cependant certaine : Poutine est déterminé, et les complications croissantes depuis l'invasion ne le décourageront pas. Au contraire, il ne peut pas revenir en arrière, donc plus la guerre devient difficile et les pertes augmentent, plus il sera contraint de montrer de véritables réalisations.

L'impression est que, malgré le fait que les prédictions d'une victoire rapide sur l'armée ukrainienne se soient avérées fausses, Poutine est plus déterminé que jamais.