Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Premier ministre suppléant Naftali Bennett a publiquement appelé l'administration Biden à ne pas signer de nouvel accord nucléaire avec l'Iran, alors que les parties sont sur le point de parvenir à un accord final.

"J'appelle le président Biden et l'administration américaine à s'abstenir, même maintenant à cette dernière minute, de signer l'accord avec l'Iran. Cet accord enverra environ un quart de billion de dollars dans la poche de l'administration terroriste iranienne et de ses mandataires régionaux, et permettra à l'Iran de développer, d'installer et d'exploiter des centrifugeuses, presque sans restrictions, en à peine deux ans", a déclaré Bennett.

"Tout au long de l'année écoulée, même lorsqu'elle était très serrée, nous avons réussi à convaincre nos homologues de la Maison Blanche de ne pas céder aux demandes iraniennes. J'espère que cela restera le cas", a-t-il ajouté.

"D'une manière ou d'une autre, l'État d'Israël n'est pas partie à l'accord. Israël n'est engagé dans aucune des restrictions découlant de l'accord et utilisera tous les outils disponibles pour empêcher le programme nucléaire iranien d'avancer", a déclaré le Premier ministre suppléant.

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a exprimé lundi un certain optimisme quant aux perspectives de sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien.

"Un accord est plus proche maintenant qu'il ne l'était il y a deux semaines, mais l'issue de ces discussions en cours reste encore incertaine car des lacunes subsistent", a déclaré Ned Price lors d'un briefing du département d'État, selon CNN.

Un haut responsable américain a déclaré lundi à Reuters que l'Iran avait abandonné certaines de ses principales demandes de renouvellement de l'accord nucléaire.

Selon Reuters, l'une des demandes abandonnées était que les inspecteurs internationaux ferment certaines enquêtes sur le programme nucléaire iranien.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, le responsable a déclaré au site d'information que l'Iran "est revenu la semaine dernière et a pratiquement abandonné les principaux obstacles à un accord".

"Nous pensons qu'ils ont finalement franchi le Rubicon et se sont peut-être rapprochés de l'accord à des conditions que le président [américain] Biden peut accepter. Si nous sommes plus proches aujourd'hui, c'est parce que l'Iran a bougé. Ils ont cédé sur des questions auxquelles ils tenaient depuis le début."