Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le coordinateur du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré mardi que Washington comprenait les inquiétudes d'Israël concernant l'accord nucléaire avec l'Iran, mais a ajouté que le président Joe Biden restait déterminé à rejoindre le JCPOA et à utiliser la diplomatie comme moyen d'empêcher l'Iran d'obtenir des capacités nucléaires.

Dans une interview avec Fox News, Kirby a été pressé sur les préoccupations partagées par Israël et les pays arabes environnants concernant les progrès des pourparlers nucléaires avec l'Iran. Ces pays ont averti que le financement américain sera utilisé pour financer le réseau terroriste iranien qui ne fera que déstabiliser davantage la région.

"Nos alliés en Israël ne sont pas à l'aise avec cela. Ils sont la cible principale. Nos alliés arabes ne sont pas non plus à l'aise de revenir dans un accord avec l'Iran", a déclaré l'animatrice de Fox News, Martha MacCallum. "Alors, cela nous isole-t-il de cette équation lorsque nous faisons quelque chose dont tous ces partenaires ne sont pas satisfaits?"

"Bien au contraire", a répondu Kirby, affirmant que c'était le retrait de l'accord sous l'ancien président Trump en 2018 qui avait isolé les États-Unis de leurs alliés. Lorsque les États-Unis étaient actifs dans l'accord, a-t-il dit, c'est l'Iran qui s'est isolé en violant le même accord que la Maison Blanche est déterminée à relancer.

"Lorsque nous étions dans l'accord, l'Iran était celui qui s'isolait en ne s'y accommodant pas, alors regardez, nous nous isolions en nous retirant", a-t-il déclaré. "C'est une décision à laquelle nos alliés et partenaires européens et de nombreux autres pays du monde se sont opposés. Maintenant, nous voulons revenir dans l'accord. Nous voulons que l'Iran revienne dans l'accord afin que nous puissions éliminer le résultat de leur possession d'une arme nucléaire."

"Tout problème au Moyen-Orient ne devient que plus difficile à résoudre lorsque vous avez un Iran doté de l'arme nucléaire", a expliqué Kirby.

Il a ajouté que l'accord rétablirait les protocoles "d'inspection les plus rigoureux" sur les installations iraniennes.

"Il ne s'agit pas de confiance. Il s'agit de vérifier", a-t-il déclaré. "Nous pouvons envoyer des inspecteurs sur le terrain et voir ce que font les Iraniens. S'ils trichent sur l'accord, nous le saurons. Nous aurons beaucoup [plus] de transparence et de visibilité que nous n'en avons actuellement, c'est-à-dire disons, nous n'en avons pas."

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a exprimé lundi un certain optimisme quant aux perspectives de sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien, mais a souligné que des divisions subsistaient entre les États-Unis et l'Iran.

"Un accord est plus proche maintenant qu'il ne l'était il y a deux semaines, mais l'issue de ces discussions en cours reste encore incertaine car des lacunes subsistent", a déclaré Ned Price lors d'un briefing du département d'État, selon CNN.

L'Iran a soumis lundi dernier sa réponse au texte proposé par l'Union européenne pour relancer l'accord nucléaire de 2015. La proposition, soumise le 26 juillet par le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a été qualifiée par l'UE de "projet final".

Lundi, Price a déclaré que les États-Unis menaient toujours des consultations, déclarant aux journalistes : "Nous travaillons aussi vite que possible, aussi méthodiquement que possible et aussi soigneusement que possible pour que notre réponse soit complète. Il prend en compte les commentaires iraniens et nous les fournirons à l'UE dès que nous le pourrons."

Il a également déclaré que les États-Unis "transmettaient (ses) commentaires directement et en privé à l'UE", qui sert de médiateur entre les deux parties.