Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L’ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a fustigé l’accord émergent sur la frontière maritime entre Israël et le Liban, affirmant qu’il marque une capitulation complète des intérêts d’Israël en faveur de ceux du Liban.

Dans une série de tweets lundi matin, l'ancien responsable de l'administration Trump a déclaré qu'avant l'élection de Biden, la Maison Blanche avait presque négocié un accord plus équitable.

"Nous avons passé des années à essayer de négocier un accord entre Israël et le Liban sur les champs de gaz maritimes contestés. Je suis devenu très proche avec des répartitions proposées de 55 à 60 % pour le Liban et de 45 à 40 % pour Israël. Personne n'imaginait alors 100% au Liban et 0% à Israël. J'adorerais comprendre comment nous en sommes arrivés là."

"Je peux me tromper, car je pense qu'Israël obtient zéro. Je crois comprendre qu'Israël ne perçoit des redevances que sur le forage sur son propre territoire souverain - cela dépasse le cadre du différend maritime avec le Liban. Quant au territoire contesté, je comprends que le Liban obtient tout."

Dimanche, le Premier ministre israélien Yair Lapid a fait allusion aux concessions israéliennes, suite à la publication des cartes des pourparlers en cours, qui montraient la frontière actuellement à l'étude plus au sud que précédemment acceptée par Israël.

"Au cours du week-end, Israël et le Liban ont reçu la proposition du médiateur américain pour un accord sur une ligne maritime entre les deux pays. Nous discutons des derniers détails, il n'est donc pas encore possible de faire l'éloge d'un accord conclu ; cependant, comme nous l'avons demandé dès le départ, la proposition protège pleinement les intérêts sécuritaires et diplomatiques d'Israël, ainsi que nos intérêts économiques", a déclaré Lapid.

Lapid a fait valoir que céder des réserves de gaz naturel au Liban aiderait le pays à devenir indépendant de Téhéran et, en fin de compte, à freiner la force de groupes comme le Hezbollah.

Les législateurs de droite ont cependant fustigé les concessions prévues, le chef de l'opposition Benjamin Netanyahu qualifiant d'"illégal" tout accord pendant la session boiteuse du gouvernement.

"Si cette décision illégale se concrétise, elle ne nous liera pas."

Le sénateur texan Ted Cruz a exprimé sa préoccupation face à l'accord émergent, après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ait salué les concessions israéliennes comme un signe de victoire libanaise.

"Je suis profondément troublé que les responsables de Biden aient fait pression sur nos alliés israéliens pour qu'ils cèdent leur territoire au groupe terroriste Hezbollah contrôlé par l'Iran", a tweeté Cruz. "Un autre sujet sur lequel le prochain Congrès républicain devra enquêter."