Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Selon un nouveau rapport de Kan News, le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, a utilisé une réunion téléphonique entre le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour transmettre divers messages au ministre russe des Affaires étrangères.

Blinken a été informé à l'avance de la conversation prévue de Cohen avec Lavrov et a décidé de profiter de l'occasion.

Cohen devrait s'entretenir prochainement avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dymtro Kuleba. On peut s'attendre à ce que Kuleba commente une déclaration récente de Cohen indiquant que si la politique israélienne vis-à-vis du conflit russo-ukrainien restera inchangée, les dirigeants israéliens en parleront beaucoup moins.

"Sur la question de la Russie et de l'Ukraine, nous ferons une chose avec certitude : publiquement, nous parlerons moins. Nous préparerons une référence détaillée du ministère des Affaires étrangères au Cabinet afin de formuler une politique responsable. En tout cas, notre importante aide humanitaire à l'Ukraine se poursuivra", a déclaré Cohen.

Pendant ce temps, les appels pour trouver un moyen de mettre fin au conflit se multiplient à l'approche du premier anniversaire de l'invasion russe. Dans un récent article du Spectator, Henry Kissinger a exposé sa vision d'un éventuel cessez-le-feu, qui exigerait des compromis importants de part et d'autre.

"Un processus de paix devrait lier l'Ukraine à l'OTAN", écrit Kissinger, étant donné que la Finlande et la Suède ont déjà adhéré. Il préconise "une ligne de cessez-le-feu le long des frontières existant là où la guerre a commencé le 24 février. La Russie y restituerait ses conquêtes, mais pas le territoire qu'elle occupait il y a près d'une décennie, dont la Crimée. Ce territoire pourrait faire l'objet d'une négociation après une cessez-le-feu."

En ce qui concerne la région ethniquement mixte du Donbass, Kissinger suggère "des référendums supervisés au niveau international" permettant l'autodétermination des habitants. Il note également que si "l'issue préférée pour certains est une Russie rendue impuissante au passage", il n'est pas d'accord, en raison de la nécessité de reconnaître la contribution du pays à l'équilibre des forces.