Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Maison Blanche veut faire un effort diplomatique pour un accord de paix saoudo-israélien dans les six à sept prochains mois avant que la campagne électorale présidentielle ne consomme l’agenda du président Joe Biden, ont déclaré mercredi deux responsables américains connaissant la question à Barak Ravid d’Axios.

Tout accord de normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël négocié par les États-Unis comprendra probablement une amélioration des relations américano-saoudiennes et un ensemble de livrables tangibles du gouvernement américain.

Un tel accord pourrait être impopulaire parmi les démocrates en raison des tensions avec les Saoudiens à propos du meurtre du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi, mais un accord pourrait être une percée historique dans la paix au Moyen-Orient, entraînant un effet domino d'une plus grande majorité arabe et musulmane. pays normalisant leurs relations avec Israël.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a rencontré le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman, connu sous le nom de MBS, la semaine dernière à Djeddah et, entre autres questions, a discuté de la possibilité d'une normalisation saoudo-israélienne, ont déclaré les responsables américains.

Après la réunion, le tsar de la Maison Blanche au Moyen-Orient, Brett McGurk, et le conseiller principal de Biden, Amos Hochstein, se sont rendus à Jérusalem et ont informé le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Selon les deux responsables américains, Sullivan a déclaré à MBS que les États-Unis pensaient qu'il y avait une opportunité d'obtenir un accord saoudo-israélien d'ici la fin de l'année.

MBS a déclaré qu’il ne souhaitait plus prendre de mesures supplémentaires pour réchauffer les relations avec Israël, mais plutôt travailler à un seul gros paquet qui inclura des livrables américains comme une coopération militaire renforcée, a déclaré un responsable américain.

L'ambassade d'Arabie saoudite à Washington n'a pas répondu aux questions spécifiques liées à cette histoire.

Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a déclaré que la Maison Blanche « ne commente pas le contenu des discussions diplomatiques privées ».

« Les États-Unis sont pleinement déterminés à renforcer et à étendre les accords d'Abraham et à soutenir l'intégration d'Israël au Moyen-Orient », a ajouté le porte-parole.

« Ce sera un domaine sur lequel nous continuerons d'insister et de nous concentrer au cours de la période à venir alors que nous cherchons à créer une région plus intégrée, plus prospère et plus stable qui sert les intérêts de nos partenaires et des États-Unis à long terme. »

Avant sa visite en Arabie saoudite, Sullivan s'est exprimé devant un groupe de réflexion à Washington et a déclaré que les États-Unis travaillaient toujours à l'objectif d'un accord normalisant les relations entre Israël et l'Arabie saoudite.

« En fin de compte, parvenir à une normalisation complète est un intérêt déclaré pour la sécurité nationale des États-Unis. Nous avons été clairs à ce sujet », a-t-il déclaré, cité par Reuters.

« Maintenant, en signe de mon sérieux à propos de combien nous nous concentrons sur cela et du sérieux que nous prenons cela, je ne dirai rien de plus de peur de bouleverser les efforts que nous entreprenons sur cette question », a ajouté Sullivan.

On dit depuis des années qu'Israël a des liens en coulisses avec l'Arabie saoudite, mais les Saoudiens ont démenti avec véhémence ces rumeurs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a clairement indiqué que son objectif était de parvenir à un accord de paix avec l'Arabie saoudite qui « mettrait effectivement fin au conflit arabo-israélien ».

Cependant, les responsables saoudiens ont déclaré à plusieurs reprises qu'un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale est une condition préalable à la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël.

Selon le rapport de Ravid, tout accord avec l'Arabie saoudite inclura probablement une "composante palestinienne" qu'Israël devra accepter. On ne sait pas ce que les Saoudiens et les États-Unis demanderont et jusqu'où le gouvernement de Netanyahou ira pour conclure un tel accord historique.