Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les responsables de la Maison Blanche ont tenu des réunions à Capitol Hill ces dernières semaines avec un groupe restreint mais influent de sénateurs démocrates, les informant des détails des négociations diplomatiques en cours avec les dirigeants israéliens et saoudiens, a rapporté jeudi le New York Times.

Les discussions font partie d'un effort continu pour obtenir discrètement un soutien pour tout vote du Sénat qui serait nécessaire pour cimenter un pacte potentiel, selon le rapport.

Plus précisément, des responsables américains ont déclaré que le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, exigeait une nouvelle relation de sécurité avec les États-Unis dans le cadre de tout accord visant à normaliser les relations avec Israël. Les termes exacts de la relation sont toujours en discussion, mais tout nouveau traité avec l'Arabie saoudite nécessiterait le soutien des deux tiers du Sénat.

Selon le Times, l'effort est dirigé par le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et implique d'autres hauts responsables de la Maison Blanche. Il s'est principalement concentré sur les membres du propre parti du président Biden, étant donné la virulence avec laquelle les démocrates ont critiqué l'Arabie saoudite et le prince héritier.

Plusieurs responsables familiers avec les discussions ont déclaré que les réunions ne faisaient pas partie d'une campagne de pression ouverte de la Maison Blanche pour soutenir un éventuel accord, mais plutôt un moyen de tenir les législateurs informés afin qu'ils ne se sentent pas pris au dépourvu par toute proposition qui se rend au Congrès. Jusqu'à présent, les responsables ont déclaré que la substance principale des discussions a été d'informer les législateurs des demandes saoudiennes et de donner aux législateurs un forum pour exprimer leurs pensées.

Le rapport indique que Sullivan et les autres hauts responsables de la Maison Blanche ont rencontré en privé certains sénateurs, dont le sénateur Chuck Schumer, Bob Menendez du New Jersey et Christopher Murphy du Connecticut, qui a été l'un des critiques les plus virulents de l'Arabie saoudite.

On dit depuis des années qu'Israël a des liens en coulisses avec l'Arabie saoudite, mais les Saoudiens ont démenti avec véhémence ces rumeurs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a clairement indiqué que son objectif était de parvenir à un accord de paix avec l'Arabie saoudite qui « mettrait effectivement fin au conflit arabo-israélien ».

Malgré les démentis saoudiens de tout contact avec Israël, le Wall Street Journal a récemment rapporté que les États-Unis et l'Arabie saoudite se sont mis d'accord sur les grandes lignes d'un accord pour que l'Arabie saoudite reconnaisse Israël en échange de concessions aux Arabes palestiniens.

Les responsables saoudiens ont déclaré à plusieurs reprises qu'un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale est une condition préalable à la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël.

Biden s'est notamment rendu en Arabie saoudite il y a un an, où il a annoncé deux accords considérés comme des étapes importantes sur la voie de la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite : un accord concernant le retrait des forces multinationales des îles de la mer Rouge de Sanafir et Tiran, et l’ouverture de l'espace aérien saoudien à tous les vols israéliens.