Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L’Espagne, l’Irlande et la Norvège reconnaîtront officiellement un État palestinien aujourd’hui, dans une décision qualifiée par Israël de « récompense » pour le Hamas plus de sept mois après le début de la guerre à Gaza.

Les trois pays européens estiment que leur initiative a un fort impact symbolique, qui encouragera probablement d’autres à emboîter le pas.

Ils soulignent également le rôle historique de la Norvège et de l’Espagne dans la promotion des efforts de paix israélo-palestiniens : en 1991, les deux parties se sont assises ensemble pour la première fois lors d’une conférence de paix à Madrid qui a ouvert la voie aux accords d’Oslo de 1993.

« Reconnaître l’État de Palestine est une question de justice pour le peuple palestinien », a déclaré hier le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares à Bruxelles.

C’est aussi « la meilleure garantie de sécurité pour Israël et absolument essentielle pour parvenir à la paix dans la région », a-t-il déclaré aux côtés de ses homologues irlandais et norvégien.

Les plans ont été dévoilés la semaine dernière lors d’une annonce coordonnée par leurs premiers ministres, et la reconnaissance officielle doit avoir lieu aujourd’hui dans les trois pays.

Washington et la plupart des pays d’Europe occidentale ont déclaré qu’ils étaient prêts à reconnaître un jour un État palestinien, mais pas avant un accord sur des questions épineuses comme le statut de Jérusalem et les frontières définitives.

La décision prise mardi par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège signifiera que 145 des 193 États membres de l’ONU reconnaîtront désormais le statut d’État palestinien.

Il s’agit notamment de nombreux pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie, mais pas des États-Unis, du Canada, de la plupart des pays d’Europe occidentale, de l’Australie, du Japon ou de la Corée du Sud.