Dans le cadre de la première phase du plan de relocalisation des Palestiniens souhaitant quitter Gaza vers des pays tiers, qui semblait prendre forme mercredi dernier, 70 Gazaouis de nationalité étrangère ou ayant des liens familiaux à l’étranger ont quitté l’aéroport Ramon, dans le sud d’Israël, à bord d’un avion militaire roumain à destination de l’Europe.
Les autorités israéliennes ont déclaré avoir contribué à l’évacuation dans le cadre de leur politique d’émigration. Le départ du groupe a coïncidé avec la reprise des opérations militaires à Gaza et la pression internationale croissante pour rétablir l’aide humanitaire sur le territoire.
« Nous mettons tout en œuvre pour mettre en œuvre la vision du président américain et nous autoriserons tout habitant de Gaza souhaitant s’installer dans un État tiers à le faire », a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, faisant référence à un plan élaboré sous la présidence de Donald Trump visant à promouvoir le développement économique de la région par la relocalisation de la population.
Le Cabinet de sécurité israélien a approuvé la création d'une direction chargée d'aider les Palestiniens de Gaza souhaitant se réinstaller dans des pays tiers. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une initiative d'émigration plus vaste, promue par Katz en coordination avec les États-Unis.
Ce week-end, le gouvernement a confirmé la création du Bureau d'émigration volontaire, qui, selon Katz, facilitera le départ « sûr et supervisé » des Gazaouis, conformément au droit israélien et international.
Cette direction, placée sous la tutelle du ministère de la Défense, assurera la coordination avec les organisations internationales et gérera la logistique aux points de passage désignés, ainsi que les infrastructures de transfert terrestre, maritime et aérien.
Un candidat à la tête de ce bureau devrait être nommé prochainement.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a proposé un calendrier ambitieux pour la réinstallation de jusqu'à 10 000 Gazaouis par jour, tout en insistant sur le fait que les contraintes budgétaires n'entraveront pas le processus.
Les critiques mettent en garde contre le risque de déplacement forcé que représente ce programme, alors qu'aucun pays tiers n'a encore publiquement accepté d'accueillir un grand nombre de réfugiés.