Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump a déclaré mardi qu’il n’était « pas pressé » de discuter avec l’Iran, même si la République islamique espère engager des discussions avec les États-Unis.

S’adressant à la presse à Washington, Trump a déclaré : « Ils aimeraient discuter. Je ne suis pas pressé de discuter, car nous avons détruit leur site », en référence aux frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens le mois dernier.

Ses commentaires interviennent un jour après que le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé qu’il n’avait « pas de date précise » pour une réunion avec les États-Unis au sujet de son programme nucléaire.

Cette annonce a été faite par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, qui a déclaré qu’aucune date, heure ou lieu précis n’avaient été fixés pour une éventuelle rencontre entre les hauts diplomates iranien et américain.

Il a accusé le « régime sioniste », en coordination avec les États-Unis, d’« agression militaire contre l’Iran ». Il a affirmé que l’Iran avait été « sérieux dans la diplomatie et le processus de négociation » et « entamé de bonne foi ».

Les discussions entre l'Iran et les États-Unis, sous la médiation d'Oman, ont été interrompues après les frappes surprises israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes le 13 juin.

S'adressant aux journalistes aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche il y a une semaine, Trump a indiqué que les États-Unis engageraient des discussions avec l'Iran.

« Nous avons prévu des pourparlers avec l'Iran, et ils veulent discuter », a affirmé Trump. Il a ajouté : « Ils ont demandé une réunion et je vais y aller, et si nous pouvons mettre quelque chose par écrit, ce serait parfait.»

Baqaei a par la suite réfuté ces affirmations et déclaré que Téhéran n'avait sollicité aucune rencontre avec les États-Unis.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a récemment minimisé l'hypothèse d'une reprise prochaine des négociations diplomatiques entre les États-Unis et l'Iran.

« Pour décider de nous réengager, nous devrons d'abord nous assurer que l'Amérique ne recommencera pas à nous prendre pour cible lors d'une attaque militaire pendant les négociations. Et je pense qu'avec toutes ces considérations, nous avons encore besoin de temps », a déclaré Araghchi, tout en insistant sur le fait que « les portes de la diplomatie ne se fermeront jamais ».