Lors d’une conférence de presse conjointe, les présidents américain Donald Trump et français Emmanuel Macron ont exprimé des points de vue divergents sur les récentes initiatives de plusieurs pays visant à reconnaître un État palestinien.
Interrogé sur la question de savoir si une telle reconnaissance était « un cadeau au Hamas », Trump a répondu :
« Eh bien, je pense que cela honore le Hamas, et vous ne pouvez pas le faire à cause du 7 octobre. C’est tout simplement impossible. Mais nous voulons le retour de nos otages, et nous ne voulons pas qu’ils reviennent, vous savez, un ou deux, et qu’ils mettent les deux prochaines années à le faire. C’est nous qui avons récupéré les otages. Et j’ai toujours dit, j’ai dit à Steve, j’ai dit à Marco, j’ai toujours dit que les derniers otages seraient les plus coriaces. Mais vous ne pouvez pas les honorer en faisant ce que vous suggérez. Tout ce que vous pouvez faire, c’est dire que nous voulons le retour de nos otages et que nous voulons que la guerre cesse. Nous allons vouloir qu’elle cesse. »
Il ne faut jamais oublier que le 7 octobre a été l'un des jours les plus violents de l'histoire du monde. Il n'y a jamais eu une telle chose. On parle de bébés coupés en deux. On parle de jeunes enfants décapités. Il ne faut pas oublier ça.
Macron a reconnu le point de vue de Trump, mais a défendu les décisions de reconnaissance prises par d'autres gouvernements.
Hier, 11 pays ont reconnu la Palestine. Ce n'est pas une décision prise comme celle-là par le Royaume-Uni, le Canada ou la France. C'est juste un changement radical », a déclaré Macron. Le président Trump a tout à fait raison : personne n’oublie le 7 octobre. Je m’y suis rendu quelques jours après avoir pris des familles dans mes bras, et nous avons tous vécu ces horribles attentats. D’ailleurs, nous avons perdu beaucoup de Français dans ces attaques terroristes. Mais après presque deux ans de guerre, quel est le résultat ? Une fois de plus, ils ont tué les principaux dirigeants du Hamas – un exploit ! Il reste autant de combattants du Hamas qu’au premier jour. Démanteler le Hamas est donc impossible. Ce n’est pas la bonne façon de procéder.
Macron a poursuivi : « Nous avons donc besoin d’un processus complet et nous travaillons d’arrache-pied pour le lendemain. Je partage pleinement cet ordre du jour : la libération de toutes les étapes, le cessez-le-feu, la reprise de l’aide humanitaire, et le lendemain à Gaza pour stabiliser la situation. Et nous avons besoin d’une perspective politique, et c’est pourquoi nous avons pris cette décision de reconnaissance.»
Trump a conclu l’échange en réitérant son soutien de longue date à Israël.
Eh bien, je dois dire que je suis du côté d'Israël. Je l'ai été toute ma vie. Et nous allons trouver une solution. Et j'espère que ce sera une solution qui conviendra à tout le monde. Mais il est temps d'arrêter.
