L’Union européenne a condamné samedi les récentes frappes israéliennes au Sud-Liban et a appelé Jérusalem à respecter l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah.
« L’UE appelle Israël à cesser toute action qui viole la résolution 1701 et l’accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024 », a déclaré le porte-parole de l’UE pour les affaires étrangères, Anouar El Anouni.
« Parallèlement, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s’abstenir de toute mesure ou riposte susceptible d’envenimer davantage la situation. Toutes les parties doivent se concentrer sur la préservation du cessez-le-feu et des progrès accomplis jusqu’à présent », a-t-il ajouté.
Samedi, l’armée israélienne a mené une frappe et neutralisé un terroriste du Hezbollah dans la région de Baraashit, au Sud-Liban.
Dans un communiqué, le service de presse de Tsahal a expliqué que le terroriste était impliqué dans des tentatives de réhabilitation des infrastructures militaires du Hezbollah dans la région, et que ses actions constituaient une violation des accords entre Israël et le Liban.
Plus tôt samedi, des soldats de la 210e division de Tsahal ont mené une opération dans la région de Chebaa, au sud du Liban, neutralisant deux terroristes appartenant aux « Brigades de la Résistance libanaise », une organisation terroriste opérant sous le commandement du Hezbollah.
Jeudi, Tsahal a mené une série de frappes contre des infrastructures terroristes et plusieurs dépôts d'armes appartenant à la Force Radwan du Hezbollah, au sud du Liban. L'armée a expliqué que le Hezbollah poursuivait ses efforts pour rétablir des infrastructures terroristes dans la région, dans le but de nuire à l'État d'Israël.
La semaine dernière, lors d'une réunion d'information sur la sécurité convoquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, de hauts responsables de la défense ont lancé de graves avertissements quant au processus rapide de réarmement et de reconstruction des infrastructures du Hezbollah au sud du Liban.
Le Hezbollah devait désarmer aux termes du cessez-le-feu conclu avec Israël en novembre dernier, mais son chef, Naïm Qassem, a maintes fois affirmé que le groupe ne s'y soumettrait pas.
Le gouvernement libanais a récemment chargé l'armée d'élaborer un plan de désarmement du Hezbollah d'ici fin 2025. Qassem a immédiatement rejeté cette proposition.