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Diplomatie : Israël & le Moyen-OrientBrèves réflexions après la libération d'Ingrid BétancourtQui ne se réjouirait pas de la libération d'une femme captive de cruels guérilléros dans la jungle colombienne depuis plus de six ans, et de sa réunion avec des enfants au tempérament remarquable qui ont courageusement combattu pour leur mère, des années durant.
Cependant le battage médiatique que cette libération a provoqué en France est tout à fait démesuré. Il faut quand même rappeler qu'Ingrid Bétancourt, personnalité politique très peu connue à l'époque en Colombie, avait transgressé les instructions très pressantes et répétées du gouvernement et de l'armée de son p!ys en se rendant jusqu'à Paujil où les FARC l'ont capturée. Cette conduite aventureuse avait des motifs politiciens, soutenir un maire appartenant à son minuscule parti écologiste, et se placer dans la perspective de la future élection présidentielle. On ne peut pas dire qu'Ingrid Bétancourt soit le symbole d'une cause noble, mais celui d'une cause humanitaire. Par contre ses bourreaux sont une des incarnations du terrorisme contemporain, un mélange de communisme, d'antiaméricanisme et de mafia.
Ce que la presse a presque tu, c'est que la libération de la célèbre captive est le résultat de la victoire d'une stratégie gagnante, la stratégie américano-israélienne sur une stratégie visiblement perdante, celle de Sarkozy-Chavez. La stratégie de ces derniers consistait à faire peser toute la pression sur le président colombien Uribe, à le pousser à une négociation et à des concessions mortelles pour la Colombie au bénéfice de ses sauvages ennemis, accessoirement à l'accuser d'un échec éventuel ou de la mort de l'otage. La stratégie américano-israélienne a consisté à renforcer les capacités militaires de la Colombie, à la doter des moyens logistiques et de renseignement nécessaires à une guerre victorieuse de contre-guérilla et à la conduite d'opérations sophistiquées. Ce sont les coups portés aux FARC qui ont désorganisé ses structures et ouvert la voie à une remarquable opération d'intoxication et à une libération "à l'israélienne", à laquelle Américains et Israéliens ont activement collaboré.
La stratégie de Sarkozy était d'autant plus déficiente qu'elle s'appuyait largement sur Hugo Chavez, un des dirigeants les plus toxiques au pouvoir en Amérique Latine depuis l'effacement de Fidel Castro. Hugo Chavez a partie liée avec les FRAC, désireux comme tout dictateur de déstabiliser ses voisins indépendants. Chavez a aussi partie liée avec l'iranien Mahmoud Ahmadinejad dont il est le point d'ancrage en Amérique Latine. C'est dire s'il est pleinement engagé dans un combat anti occidental tous azimuts, accessoirement antisémite. Il vient de prendre la tête d'un mouvement de pays sud-américains contre la directive européenne adoptée par le Parlement de Strasbourg pour réguler l'immigration en Europe, menaçant cette dernière de déclencher un boycott pétrolier. Hugo Chavez se rêve en grand leader d'une croisade anti occidentale des damnés de la terre. La volonté de Nicolas Sarkozy d'évoquer le nom de Chavez dans son allocution signale une volonté de consensus qui confine à la faute politique et morale.
Nicolas Sarkozy a eu le mérite, mais pouvait-il faire moins, de mentionner la captivité de Guilad Shalit, le soldat israélien de nationalité française capturé par le Hamas sur le territoire israélien il y a deux ans. Dans l'enivrement médiatique interminable louant la libération de l'autre binationale Ingrid Bétancourt, la place consentie à Guilad Shalit s'est située entre épsilon et zéro. La faute en revient essentiellement aux préjugés anti-israéliens enracinés dans le personnel politique français, comme dans celui de l'intelligentzia et des média, par quatre décennies de militantisme antisioniste national de de Gaulle à Jacques Chirac. Elle revient aussi à l'attitude particulièrement effacée de ceux qui soutiennent en France le combat d'Israël pour survivre et le combat contre le terrorisme.
Après la libération d'Ingrid Bétancourt, la franco-colombienne à qui l'on a consacré autant d'espace médiatique, de ressources financières et d'engagement politique des plus hautes autorités du pays, il est temps de penser à l'autre français entre les griffes des fanatiques les plus cruels de la planète, Guilad Shalit. Il est temps que l'État s'engage réellement, non pour le libérer, mais pour lui donner le soutien politique et idéologique ainsi que l'assise institutionnelle qu'il mérite face à ses féroces geôliers. Il est temps de donner à la cause de sa libération toute la place qui lui revient dans l'opinion, car nos médias, souvent financés sur fonds publics, ne doivent pas fonder leur devoir d'information sur des préjugés éculés. Il est temps de créer des comités locaux de soutien et de promouvoir une information sur ce jeune homme, sur sa famille héroïque, sur l'absurdité de sa détention par un groupe sans pitié dont les valeurs sont aux antipodes de ce qui fait la France. Articles connexes
6 commentaires
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Je crois que c'est combat perdu d'avance, tant la france est empétré dans sa politique pro-arabe depuis des 50 ans.
Non je ne suis pas d'accord du tout, dans des situations de ce type personne n'a l'exclusivité de la réussite, il faut aller dans toutes les directions, par la force, la politique, la menace, l'ouverture, la rançon... Ce qu'il faut c'est aller tous dans la même direction, "la libération de ou des otages".
Par contre ce qu'il ne faut pas faire c'est de l'anti Sarkosisme primaire, de l'anti Français primaire, du gauchisme destructeur.