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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Benoit XVI, un prophète désarmé en terre sainte

Neuf ans après l'émouvant voyage à Jérusalem de son prédécesseur Jean Paul II, le pape se rend vendredi 8 mai pour une semaine en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens. Dans un contexte politique plus difficile, il devra tenter de ranimer de fragiles espoirs de paix.

C'est un voyage hautement symbolique dans ce berceau des trois grands monothéismes, judaïsme, christianisme et islam. C'est la troisième fois qu'un pape foule une région aussi riche de son passé, brûlante de ses passions, déchirée par la querelle inexpiable que se livrent, depuis soixante ans, les deux peuples israélien et palestinien.

Le rappel des précédentes visites donne la mesure des progrès accomplis dans les rapports de l'Eglise catholique avec Israël, avec les mondes juif et musulman. La première avait été celle du pape Paul VI en 1964, presque exclusivement consacrée aux chrétiens de Terre sainte. Une rencontre avec le patriarche Athénagoras, primat de toute l'orthodoxie, scellait la fin d'un schisme de près de mille ans. Mais à une époque où le Saint-Siège ne reconnaissait pas encore l'Etat d'Israël et épousait la seule cause des chrétiens palestiniens, Paul VI s'était abstenu de toute allusion politique et de la moindre référence à Israël.

Tout autre avait été, en l'an 2000, le voyage de Jean Paul II le pape qui reconnut Israël (en 1993) et normalisa les relations du Saint-Siège avec l'Etat juif. Ce déplacement avait été à la fois un pèlerinage personnel sur les lieux de la naissance et de la mort de Jésus-Christ et une rencontre politiquement forte avec deux peuples qui se disputent la même terre, également appelés au pardon, à la justice, à la paix.

Stupéfiant l'opinion israélienne, Jean Paul II s'était fait «juif avec les juifs», comme disent les Ecritures. A Jérusalem, il s'était rendu au mémorial de Yad Vashem pour partager la douleur des victimes de la «terrible tragédie de la shoah», réclamer le «silence» qui, seul, «donne un sens aux souvenirs qui nous submergent», engager chrétiens et juifs à combattre ensemble «le Mal par le Bien».

L'image de ce pape à la santé déjà vacillante, seul dans le champ des caméras, glissant avec émotion, entre les fentes du mur des Lamentations, un message de «repentance», au nom de tous les catholiques, pour les crimes commis dans l'histoire contre le peuple juif, avait été la plus retentissante de ce voyage et même du règne de ce pape hors du commun. Mais Jean Paul II n'avait rien cédé sur l'un des principes les plus anciens de la diplomatie vaticane: le droit des Palestiniens à une «patrie». Il avait aussi rendu visite à Arafat et eu des mots passionnés dans le camp de réfugiés palestiniens de Deïsché.

Le voyage de Benoît XVI survient dans un contexte politique dégradé. Les espoirs suscités par les accords d'Oslo ont perdu toute actualité. Les Israéliens et les Palestiniens sont plus séparés que jamais, à l'image de ce «mur» de sécurité construit par Israël et devant lequel Benoît XVI, en visite à Bethléem, devra s'arrêter. Les menaces iraniennes sur Israël, la division du camp palestinien et la montée du Hamas, la construction de nouvelles colonies et le «bouclage» des territoires, la guerre à Gaza de fin 2008-début 2009, jusqu'à la constitution récente à Jérusalem d'un nouveau gouvernement nationaliste: autant d'évènements qui semblent repousser à un avenir plus lointain que jamais toute perspective de paix.

Comment le pape pourra t-il répondre à toutes les angoisses et aspirations contradictoires d'une région ainsi écartelée' Les Israéliens attendent qu'il les conforte dans leur légitimité et leur sécurité. Les Palestiniens espèrent qu'il reconnaîtra aussi leurs droits nationaux et rappellera les exigences de la justice dûe aux plus pauvres. Benoît XVI aura des entretiens avec les autorités israélienne et palestinienne (Mahmoud Abbas), se rendra à son tour dans un camp de réfugiés palestiniens, celui d'al-Aïda dans la banlieue de Bethléem (4 500 réfugiés), visitera des hôpitaux. Il renouvellera les engagements de son prédécesseur en faveur de la sécurité d'Israël et du droit des Palestiniens à un Etat.

L'autre toile de fond sera la situation des chrétiens de Terre sainte - 300.000 environ (2% de la population) en Jordanie, en Israël, dans les territoires palestiniens - désespérante si l'on en juge par le rythme de ceux qui continuent de quitter la région, par manque de sécurité, manque d'emplois, pression des extrémismes juif et islamique. Comment n'aspireraient-ils pas au soutien du pape alors que l'enjeu, à terme, est bien leur disparition ? En dépit du désir exprimé par la petite communauté chrétienne de Gaza, le pape n'ira pas dans le territoire pour des raisons de sécurité, mais en Jordanie, à Jérusalem, à Bethléem, à Nazareth, il dira comme il se sent solidaire de ces fidèles et répétera que la construction d'un avenir de paix et de prospérité ne peut se faire sans eux.

Prophète désarmé, Benoît XVI devra pleurer avec les victimes de Gaza, tout en ménageant les susceptibilités israéliennes, dénoncer les nouvelles menaces, les intégrismes religieux, les bellicismes. Equation excessivement complexe pour un pape qui n'est pas réputé pour son flair politique. Son charisme de théologien  risque d'être impuissant dans la fournaise moyen-orientale. Il lui faudra forcer sa nature, transformer le «doux professeur» qu'il est, assénant parfois ses certitudes dogmatiques, en homme d'écoute et de propositions. Et sans crainte de marteler un discours de paix et de justice qui, depuis soixante ans, ressemble ici surtout à de l'incantation.

Henri Tincq

Photo: Le mur des lamentations à Jérusalem et le surplombant la mosquée du Dôme du roc. Ammar Awad/ Reuters

4 commentaires
80 000 flics pour un ancien nazi
7 mai 2009



Il a du succès Benoit, rien à dire. Eichmann a eu droit à beaucoup moins de mobilisation, quelques hommes auront suffit à l’enlever à Buenos Aires et le ramener en Israël.

Ici, c’est le comble. L’ancien nazi, commandant en chef d’une institution qui poursuit les juifs depuis 2000 ans, vient lui-même en Israël, pas besoin d’opération du Mossad, juste le cueillir.

Il y aura d’ailleurs 80 000 flics, bien 80 000 flics, pour s’occuper de lui, et pas un, PAS UN, pour l’attraper et le mettre au trou à perpète…

Il n’y a pas à dire, les services de sécurité israéliens ne sont vraiment plus ce qu’ils étaient…

Houmous.net
Envoyé par Jacqueline_013 - le Vendredi 8 Mai 2009 à 09:01
28 discours sont prévus

Benoît XVI qui répondra ce matin dans l'avion d'Alitalia qui le conduit de Rome à Amman aux questions des journalistes, fixera les enjeux et les priorités de ce douzième voyage hors d'Italie. En tout cas ce déplacement, le plus délicat de son pontificat, a été préparé comme jamais même si beaucoup lui ont plusieurs fois conseillé de le reporter. Mais à 82 ans, même en bonne forme le Pape y tenait trop pour renoncer. La Terre sainte, ce théologien la connaît de l'intérieur pour avoir scruté la Bible chaque jour de sa vie, mais aussi pour s'y être rendu à trois reprises (1964, 1992, 1994). Il entend lui parler sans détour : 28 discours sont au programme !

Ce voyage promet donc, à commencer par la Jordanie placée symboliquement avant Israël pour signifier la «vision globale» du Proche-Orient que tient à cultiver le Saint-Siège. Il y aura les grandes heures de Jérusalem. La journée à Bethléem, si coupée du monde par le mur de sécurité. Un mur qu'Israël ne voudrait pas voir apparaître dans le champ des caméras quand le Pape visitera le camp de réfugiés d'Aïda. Il y aura aussi le pèlerinage, plus intime, jeudi, vers la grotte de Nazareth. Et, vendredi matin, la dernière étape, le Saint Sépulcre, lieu du calvaire et du tombeau… vide.

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Envoyé par Jacqueline_013 - le Vendredi 8 Mai 2009 à 09:20
JE SUIS TRES CONTENT DE VOIR BENOIT XVI COMMENCER SA VISITE EN
TERRE SAINTE PAR LA JORDANIE CELA EST COMME UNE RECONNAISSANCE
QUE CE PAYS FAIT BIEN PARTI DE LA PALESTINE BIBLIQUE ET QUE DEJA LES
ARABES ONT EU LA PARTIE DU TERRITOIRE QUI LEUR REVIENT.
ALORS, JE CROIS QU'IL FAUT DIRE AU MONDE ENTIER QUE DE DEMANDER AUX
JUIFS D'ISRAËL DE SE RETIRER DES TERRITOIRES EST INCONSEVABLE!
Envoyé par Yvan_001 - le Vendredi 8 Mai 2009 à 12:39
article Le parisien.fr
Le pape Benoît XVI a exprimé son «profond respect pour la communauté musulmane» à son arrivée vendredi en Jordanie, au début de son premier voyage en Terre sainte.

Dans une allocation à l'aéroport international d'Amman, il a souligné que la «liberté religieuse est naturellement un droit humain fondamental et mon espérance fervente et ma prière sont que le respect des droits inaliénables et de la dignité (.

En savoir plus
La reine de Jordanie, le pape... et Twitter
Une visite sous tension
..) soient toujours plus affirmés et défendus non seulement au Moyen-Orient mais partout dans le monde».

«Ma visite en Jordanie me donne l'heureuse occasion de dire mon profond respect pour la communauté musulmane, et de rendre hommage au rôle déterminant de sa Majesté le roi dans la promotion d'une meilleure compréhension des vertus proclamées par l'islam», a encore dit le souverain pontife.

Benoît XVI, qui effectue sa première visite dans un pays arabe musulman depuis de son pontificat en 2005, s'exprimait en italien devant notamment le roi Abdallah II et la reine Rania, des membres de la famille royale, ainsi qu'un parterre de responsables et de dignitaires religieux.


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Envoyé par Jacqueline_013 - le Samedi 9 Mai 2009 à 08:08
Membre Juif.org





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