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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le pouvoir des idées, par Jean-Marie Colombani

Le discours de Barack Obama au Caire, à l'adresse du monde musulman, est un moment important de la définition du nouveau cap de l'Amérique. Appel à surmonter les apriori, les stéréotypes qui sont autant d'armes à la disposition des extrémistes qui combattent non seulement les Etats-Unis mais aussi toutes les démocraties ou les forces qui aspirent à la démocratie ; appel à tourner la page de la confrontation pour lui substituer celle du « partage » du 21ème siècle.

De ce point de vue, toutes les paroles attendues ont été prononcées ; attendues en Europe, notamment, où l'on a le sentiment d'une remise en phase de la stratégie américaine avec celle dont l'Europe avait rêvé pour restaurer le lien entre les deux rives de l'Atlantique. Barak Obama, de fait, n'a rien laissé de coté : il a parlé principes, diplomatie ; lutte contre l'extrémisme et moyens de cette lutte (ce qui est licite et ce qui ne l'est pas), paix entre  Israël et Palestine, nucléaire iranien, droits de l'Homme , droits des femmes, liberté religieuse etc.. En tous points conforme à ses engagements de campagne.

Car le président américain avait ces idées en tête depuis sa campagne : rarement, donc, un discours aura été autant préparé, mûri réfléchi et ciselé, pesé. Il signifie trois choses : un changement de cap diplomatique, vis-à-vis du monde arabo musulman, théâtre de tous les affrontements récents ; une ambition, celle de restaurer l'image , détruite par son prédécesseur,  des Etats-Unis, donc rendre à son pays sa capacité d'influence ; un défi personnel , être à la hauteur de ses grands prédécesseurs  comme du symbole du rêve américain qu'il incarne à l'intérieur comme à l'extérieur.

Le changement réside pour l'essentiel dans le retour, au sens propre, de la diplomatie, et de la recherche du consensus chaque fois que cela est possible. Y compris avec l'Iran dont il reconnaît que la politique est une menace pour la paix. C'est le contraire de la guerre préventive , mise en pratique par George Bush après avoir été théorisée par les néoconservateurs ; l'événement n'est plus crée par le déclenchement d'opérations militaires mais par un discours, par le verbe ; souvent d'ailleurs  avec les accents d'un prédicateur , en affirmant une croyance en l'homme quasi religieuse.

Avec un changement dans le changement : l'attitude à l'égard d'Israël . Il n'innove pourtant pas et revient en fait à la ligne de Bush père, incarnée par son secrétaire d'Etat d'alors, James Baker . Il s'agit d'obtenir, outre dans l'immédiat l'arrêt des « colonisations »,  l'application par les deux parties de l'objectif des deux Etats. Du discours de François Mitterrand devant la Knesset, à ceux aujourd'hui de Nicolas Sarkozy , c'est une ligne en tous points conforme à la notre. Avec l'usage des mots justes, des mots qui reflètent la réalité réelle , et non celle que la langage des chancelleries peut parfois masquer. Pour décrire la «souffrance» des palestiniens , il évoque  «l'humiliation qui accompagne l'occupation»; pour stigmatiser  ceux qui haïssent Israël il déclare «haïssable» ceux qui nient l'Holocauste et fait le procès, dans l'Histoire, de l'usage de la violence, que les Palestiniens doivent, dit-il, «abandonner».
Où est la nouveauté ? Dans l'affirmation que la naissance d'un Etat palestinien n'est plus considérée comme un souhait, mais aussi comme étant conforme à l'intérêt national américain ? Cela fait toute la différence.

A ceci près que , pour réussir, les obstacles résident aussi bien dans la déliquescence des pouvoirs palestiniens et dans leur lutte fratricide, que dans l'actuel centre de gravité du pouvoir israélien, hostile à tout mouvement . On verra donc si , à l'instar de James Baker en novembre 1991, Obama est prêt à braver une forte résistance à Tel-Aviv. En sachant  que les travaillistes comme le parti Kadima de Tzipi Livni devraient se reconnaître dans cette ligne. Quant au Hamas, invité une nouvelle fois à reconnaître Israël, son attitude peut aussi dépendre du sort du dossier iranien.

Ici , la fermeté prévaut , après l'appel  réitéré au dialogue : oui au nucléiare civil , non à une prolifération militaire dont il juge qu'elle pourrait entrainer la région dans une course aux armements mortelle .

Redresser l'image de l'Amérique ? Tout avait été fait pour qu'un maximum de gens de toutes nationalités puissent suivre le discours en direct, sur Internet comme sur des télévisions ou encore des messages sms, le tout simultanément en treize langues ! Et l'on a eu droit à une longue séquence pédagogique et historique, avec sa part d'autocritique pour l'Amérique, essentiellement consacrée à tenter de convaincre un auditoire musulman : citations du « saint Coran » à l'appui.

Il s'agissait de montrer que les cultures se rejoignent dans les valeurs des droits de l'Homme , et la référence à tout ce qui dans l'islam prêche la tolérance ; avec le rappel de tout ce que la civilisation moderne doit à la civilisation musulmane. Sans omettre d'en appeler aux droits des femmes, aux libertés - « la liberté est indivisible » - autant qu'au respect des libertés religieuses. Sans trop d'illusion immédiate : un discours, a-t-il prévenu, ne peut à lui seul  effacer des années de tensions et d'incompréhension. La route sera longue, mais elle est tracée.

Il ne reste donc de la célèbre et « simpliste », selon Hubert Védrine, distinction entre le camp du «bien» et celui du «mal», que la nécessité de la lutte contre le terrorisme , lequel porte un nom et un seul : al Qaida. Corollaire : les Etats-Unis laisseront « l'Irak aux Irakiens » , quitteront l'Afghanistan, lorsque al Qaida sera vaincu et appelle les pays musulmans à prendre leur part d'une lutte qui leur est si nécessaire.

Quant au défi personnel , il n'est pas le moindre : comment ne pas admirer cette revendication d'une identité d'un « chrétien » qui en appelle aux appartenances musulmanes de sa famille paternelle ; son éloge permanent des vertus des  «pères fondateurs». Et comme pour être plus encore en résonance avec ceux qui, avant lui, ont porté les mêmes idéaux, il  évoque la création d'un «corps de volontaires» du développement, la multiplication de centres scientifiques et culturels partout dans le monde africain et arabo-musulman , l'accueil plus large aux Etats-Unis de tous ceux qui voudront venir étudier, etc...

De ce moment historique naitront deux types de critiques . Les unes venues de la droite, façon Dick Cheney, sur le thème : voici venu le nouveau Jimmy Carter ! Le naïf de service, en quelque sorte. Par exemple: c'est bien beau de vouloir un « soft power », mais la réalité nous renvoie des questions « hard » ! Ou encore : que rapporte la «main tendue» à l'Iran ? Les autres critiques venues plutôt de la gauche nous diront que caractériser un « monde musulman » revient à s'inscrire dans une vision fausse de la réalité, l'envers de l'idéologie Bush, certes , mais peu apte à favoriser le forces démocratiques. Enfin, pour nous Français, citoyens d'une République laïque les accents religieux de ce discours, la religiosité qui imprègne la politique américaine, sont de nature à nous gêner, à nous placer dans l'inconfort ou dans l'embarras.

Convenons simplement à ce stade que ce discours de la main tendue, de la croyance en des idéaux élévés, que cette vision enfin équilibrée de la réalité était attendue. Et qu'il est donc le bienvenu. Oui, donc, au « soft » power, celui des idées.

Jean-Marie Colombani

Photo: Barack Obama au Caire  Reuters

30 commentaires
pour réconcilier obama et son monde au dépens d'Israel...
Envoyé par Buffalo Soldier - le Jeudi 4 Juin 2009 à 12:28
Le monde a Obama, Israël a D.ieu.

Envoyé par Jérémy - le Jeudi 4 Juin 2009 à 14:50
discours d' Obama au Caire sur youtube dont voici le lien

http://www.youtube.com/watch?v=V2wRpOf-7ls
Envoyé par Jacqueline_013 - le Jeudi 4 Juin 2009 à 15:18
Les grands leaders islamiques se nomment Hussein: Irak, Jordanie, et maintenant l'Amérique.
Envoyé par Y?ochoua - le Jeudi 4 Juin 2009 à 16:31
La communauté juive des USA, qui a voté Obama à 90 pour cent, saura en tirer les conclusions. Sans eux, Obam,a n'aurait pas gagné. Sans lui, il ne gagnera plus. Maintenant, les 75 sénateurs sur 100 favorables à Israel doivent prendre la parole. Vite.
Envoyé par Antonio - le Jeudi 4 Juin 2009 à 16:40
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Hilda - le Jeudi 4 Juin 2009 à 17:54
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Hilda - le Jeudi 4 Juin 2009 à 17:56
la communauté américaine est idiote, il yavait une femme interviewé par un journal juif à NY:
Madame, allez vous voter pour Obama, il risque de nuire à Israel et ses origines son douteuse"
réponse de la dame:
"je suis démocrate, je contiinuerai a voter de la sorte..."

que voulez vous ces gens sont stupides, même spielberg continue de le soutenir...

Il a fait la liste de schindler, obama va l'aider pour le script du prochaine si ça continue ! En colère ! En colère ! En colère !
Envoyé par Buffalo Soldier - le Jeudi 4 Juin 2009 à 20:55
La communauté américaine est idiote, il y avait une femme interviewée par un journal juif à NY:
Madame, allez vous voter pour Obama, il risque de nuire à Israel et ses origines sont douteuses"
La dame répond qu'el lest démocrate et qu'elle continuera à voter de la sorte..



Que voulez vous ces gens sont stupides, même spielberg continue de le soutenir...
Il a fait la liste de schindler, obama va l'aider pour le script du prochaine si ça continue !

Les Juifs américains sont devenus des moutons de Panurge, d'ici à ce qu il deviennent des boucs émissaires et finalement des bêtes sacrifiées il n'y a qu'un pas et ce sont eux qui l'ont entrainer...
Envoyé par Buffalo Soldier - le Jeudi 4 Juin 2009 à 20:59
Je comprend énormément le malaise d beaucoup d israélien, ke je partage vu la vrais nature du hamas ,ces complices ki sont à des millions.. D années lumiére de la démarche d barak obama ke je comprend car gouverné exige de multiples décision et facette ki se projettes sur le long therme.en dehor d certains passages d son discour ..géopolitique hélas oblige, ce k jai le plus retenu est.. La relation d israél et l améric inébranlable! Joceline.. L histoire nous dira le quel d nous 2 s est trompé, mais il m est impensable d le soupsonné d antisémitisme car contraire à la spiritualité d ce président, ke je vois sur sa vision globale du monde, en plus d vision prémonitoire ke jai vu le concernant avent son éléction.le chemin sera trés long,mais j encourage nos soeur et fréres hébreus s armés d patience et confiance éternelle en dieu ki veille sur nous méme lorsque c trés dur et ke l on perd espoir ,avec obama il n arriva ke ce ki est meilleur pour tous! C est la premiére fois ke je parle publiquement de cette vision ke jai eu en méditation obama à coté d un maitre spirituel yogui ki oeuvre pour l éveile spirituel d l humanité. Et d par nos pensées positives on peut participé aux déblocages..du dossier israèlo-arabe, mais l inverce aussi.en effet l humanité participe sans en étre conscient, ke la force d son mental participe à la polution -invisible mais trés destructeur , d l atmosphére..spirituelle k est l équilibre du monde.oui nous devons aidé obama par nos pensées ,nos priéres pour ke sa démarche réussie. Dison ke jai compri ke ce gar est l instrument du divin,à travers les visions dont je vous ai parlé. L avenir nous dira, si.. Mais biensur ke je suis surpris k israél face pas party d l étape d sa visite actuelle, et ya toujour.. Cet esprit ki me murmure ke cela fait partie d la stratégie ..., vous devez lui faire confiance, car les arabes seront obligés, vu la démarche d obama , de faire une paix sincére avec israél, le contraire serait suicidaire pour eux car la grace d dieu veille sur israél.lamine.sénégalai
Envoyé par Lamine_001 - le Vendredi 5 Juin 2009 à 04:31
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Dernière mise à jour, il y a 12 minutes