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L'Économie & Finance Israélienne

Carter prédit que des colonies près de Jérusalem "resteraient pour toujours"

L'ancien président américain Jimmy Carter a prédit dimanche que le bloc de colonies israéliennes situé au sud de Jérusalem "resterait pour toujours" sous le contrôle d'Israël.Au cours d'une rare visite à Neve Daniel, une des colonies de ce secteur de la Cisjordanie occupée, dans le Goush Etzion, M....
5 commentaires
il n'a rien predit du tout ce malheureux ! il a tout simplement ete oblige de se rendre a l'EVIDENCE ! JAMAIS LE PEUPLE HEBREU N'ABANDONNERA LES TERRES QUE HACHEM A DONNE A SES ANCETRES !!!

il ferait mieux d'aller " saler ses cacahuetes " au lieu de venir semer le TROUBLE dans la region !

La ruse de Menahem Begin
Par YEHOUDA AVNER
05.05.09
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(Page 2 sur 2 )


"Mes amis, vous serez heureux d'apprendre que le président Sadate et moi-même sommes arrivés à un accord. Nous avons toujours des divergences, comme vous l'avez sûrement noté lors de son discours à la Knesset. Mais nous nous sommes mis d'accord pour ne plus faire la guerre. J'ai déjà écrit au président Carter."

"Yehouda, avez-vous envoyé mon courrier ?"

"Bien sûr, dès mon arrivée à Jérusalem."

"Appelons le président maintenant pour avoir sa réaction."

"Avez-vous son numéro?", j'ose demander au Premier ministre. Begin secoue la tête avec un air d'ignorance innocente.

"Ok, je devrais aller à mon bureau. J'ai son numéro dans des dossiers classifiés."

"Pourquoi ne pas appeler les renseignements internationaux et demander le standard de la Maison Blanche ?", demande Gordie.

Rapidement, mon appel est transféré au 001 202 456 1414, les services de la résidence du président américain. Mon interlocutrice me prend pour un illuminé : "Je suis désolée, Monsieur", me répond-elle d'une voix dure,"mais vous ne pouvez pas parler au président des Etats-Unis."

"Il ne s'agit pas de moi mais du Premier ministre d'Israël, Menahem Begin."

" Menahem, qui ?", la standardiste semble perdue.
"Begin."

"Patientez."

Mon appel est transmis à une voix beaucoup plus douce. Je lui explique ma requête et elle me répond d'un ton raisonnable : "Donnez-moi, s'il vous plaît, le numéro du Premier ministre et nous reviendrons vers vous."

Je cherche mais je ne le trouve pas. Comment pourrait-il en être autrement ? Il s'agit de la résidence du Premier ministre et son numéro n'est pas une donnée publique. Je rappelle le Premier ministre, resté dans le salon : "M. Begin, pouvez-vous me donner votre numéro ?"

"Je n'en ai aucune idée. Je ne m'appelle jamais." Mais Menahem Begin a un tour dans son sac : "Alla (surnom de sa femme, Aliza), quel est notre numéro de téléphone ?" "664763", répond-elle.

L'illusion Carter

Quelques minutes plus tard, le téléphone sonne. "J'espère que vous avez bien reçu mon message, M. le Président", annonce Menahem Begin. Longue pause. "Bien sûr, je vous enverrai demain un rapport complet via notre ambassadeur."

Long silence à nouveau. "Ok, d'accord", répond Begin dans un haussement de tête enthousiaste. "Nous sommes parvenus à des résultats concrets. Le Président Sadate et moi-même sommes d'accord pour poursuivre le dialogue à deux niveaux, politique et militaire.

Lors de la conférence de presse à Jérusalem, nous avons fait une promesse solennelle : il n'y aura plus de guerre entre nos deux pays. C'est une grande victoire morale.

Nous avons exclu toute nouvelle mobilisation ou mouvement de troupes des deux côtés de la frontière. Notre engagement mutuel aura ainsi de réelles répercussions sur le terrain."

La conversation se poursuit. Begin a les épaules en arrière, la tête levée et son habituel front renfrogné : "Non, non, M. le Président.

Je vous l'assure : oui, nous comptons toujours nous rendre à la conférence de paix à Genève si vous continuez de penser qu'elle pourrait être utile. Tout est une question de timing.

Le président Sadate et moi-même avons discuté mais nous n'avons pas évoqué de date précise.

Nous avons échangé des idées sur les questions les plus fondamentales. Sachant que nous avons des différences d'opinions, nous nous sommes promis d'en rediscuter. Le plus important est que l'atmosphère de nos discussions était amicale, franche et cordiale."

Puis d'une voix émue, Menahem Begin ajoute : "M. le Président, sans vous, rien n'aurait été possible. Autorisez-moi à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour votre formidable contribution.

Les générations futures du peuple juif vous seront toujours reconnaissantes pour votre rôle dans l'organisation de cette visite historique. Nous aurons encore besoin de votre aide dans l'avenir.

Que Dieu vous bénisse, M. le Président." La conversation s'achève en ces termes élogieux.

Témoins attentifs de chaque mot, les invités de Menahem Begin le félicitent. Tous sauf un. Gordie Zacks : "Pourquoi, M. le Premier ministre ? Pourquoi accordez-vous au président Jimmy Carter tant de crédit ? Sadate est venu en Israël grâce à vous. Carter n'y est pour rien."

"Qu'est-ce que cela nous coûte ?", réplique Menahem Begin. "Nous aurons toujours besoin des Etats-Unis, n'est-ce pas ? Lui donner un peu de crédit maintenant pourra nous être utile dans le futur. La chose la plus importante est que nous sommes d'accord avec Sadate pour faire la paix. Avec ou sans Genève."

Sa prédiction a été la bonne. La paix a été scellée et la conférence de Genève n'a pas eu lieu. Elle n'aurait été, de toute façon, qu'une tentative stérile de plus. Président Obama, prenez-en note.

L'auteur de cet article a fait partie de l'équipe de cinq Premiers ministres israéliens. Son livre, les Premiers (Toby Press) sortira à la fin de l'année.

Envoyé par jocelyne d'ganya - le Lundi 15 Juin 2009 à 14:09
il peut toujours rever ce "baptiste" !

Jimmy Carter empêché par Israël de se rendre à Ghaza

DIVERS
Signe des temps, l’homme de Camp David, cette résidence américaine où furent signés sous son égide, en 1979, les premiers accords séparés entre l’Egypte et Israël, de toute l’histoire du conflit du Proche-Orient, a été interdit d’accès dans la bande de Ghaza par Israël.
Il s’agit bien entendu de l’ancien président américain, Jimmy Carter, aujourd’hui à la tête d’une fondation pour la paix et qui porte son nom justement. C’est certainement dans cet objectif qu’il a décidé de revenir dans cette région et de choisir lui-même ses interlocuteurs, contrairement à Israël et même à l’administration de son pays, laquelle s’est d’ailleurs nettement démarquée de son initiative. Subissant déjà de fortes pressions afin de ne pas rencontrer un des leaders du mouvement palestinien Hamas, Jimmy Carter, qui a appelé au dialogue avec le Hamas et la Syrie, a révélé, hier, à Ramallah (Cisjordanie), qu’il avait été empêché par les autorités israéliennes de se rendre dans la bande de Ghaza. Lui qui a prévu de rencontrer à Damas Khaled Mechaâl, a affirmé : « je n’ai pas pu obtenir une permission pour me rendre à Ghaza, ce que j’aurais aimé faire.

J’ai demandé une autorisation, mais on me l’a refusée », a-t-il expliqué à des journalistes. M. Carter devait rencontrer à Ramallah plusieurs personnalités palestiniennes, parmi lesquelles l’ancien vice-Premier ministre appartenant au Hamas, Nasser Shaer, puis le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. Arrivé dimanche en Israël, Jimmy Carter, par ailleurs prix Nobel de la paix en 2002, effectue une tournée de neuf jours dans la région, qui le mènera en Egypte, en Syrie, en Jordanie et en Arabie-Saoudite, dans le but de faire avancer les efforts de paix. Quant à la Maison-Blanche, elle a tout simplement souligné lundi que M. Carter ne représentait pas les Etats-Unis. Le président George W. Bush « pense que si le président Carter veut y aller, il le fera à titre personnel, en tant que simple particulier ; il ne représente pas les Etats-Unis dans ces rencontres, le président n’est pas favorable à des discussions avec le Hamas, et nous l’avons fait savoir », a dit la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino. Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas — qui a remporté les élections législatives dans la bande de Ghaza en 2006 — comme une organisation terroriste. Du côté des présidentiables américains, le républicain John McCain a estimé qu’une rencontre avec le chef du Hamas serait « une grave et dangereuse erreur ». Le sénateur de l’Arizona s’en est pris à son adversaire démocrate, Barack Obama, qui a refusé de condamner formellement l’initiative de M. Carter. « Je n’ai pas à faire de commentaires sur l’ancien président Carter. C’est un simple citoyen et ce n’est pas mon rôle de dire qui il devrait ou qui il ne devrait pas rencontrer », avait dit vendredi M. Obama.

« J’ai dit de façon continuelle que je ne rencontrerai pas le Hamas qui est une organisation terroriste », a ajouté le sénateur de l’Illinois. Une rencontre entre M. Carter et le chef du Hamas pourrait indirectement gêner M. Obama. Un porte-parole de Hillary Clinton, Phil Singer a, pour sa part, indiqué que « Hillary respecte l’ancien président Carter, mais n’est pas d’accord avec sa décision de rencontrer le Hamas sans coordination avec Israël ». Passant outre ces recommandations et ces conseils, Jimmy Carter a prôné lundi, en Israël, le dialogue avec la Syrie et le Hamas. « Je pense qu’il est absolument crucial que le Hamas et la Syrie soient impliqués dans un accord de paix final, rêvé et souhaité pour la région », a défendu M. Carter lors d’une rencontre avec des acteurs économiques israéliens.

« Même si je ne suis pas dans un rôle de négociateur ou de médiateur, j’espère que nous pourrons amener les Palestiniens dans leur ensemble à signer un cessez-le-feu et avancer vers la paix et la justice », a ajouté l’ancien président. Le Hamas a estimé que la rencontre entre MM. Carter et Mechaâl permettrait de « briser la politique d’isolement » imposée au mouvement. La rencontre « sera l’occasion pour le Hamas de clarifier ses positions et permettra de briser la politique d’isolement imposée par les Etats-Unis, Israël et d’autres parties, au Hamas », a affirmé un porte-parole, Sami Abou Zouhri. M. Carter a foncé tout droit vers ce statu quo. L’enjeu est important puisque le Hamas parle d’ores et déjà de clarifications. Mais sera-t-il entendu ? Le président israélien, Shimon Pérès, verse déjà dans la surenchère, laissant entendre qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien.

T. Hocine

El Watan

Envoyé par jocelyne d'ganya - le Lundi 15 Juin 2009 à 14:11
il peut toujours rever ce "baptiste" !

Jimmy Carter empêché par Israël de se rendre à Ghaza

DIVERS
Signe des temps, l’homme de Camp David, cette résidence américaine où furent signés sous son égide, en 1979, les premiers accords séparés entre l’Egypte et Israël, de toute l’histoire du conflit du Proche-Orient, a été interdit d’accès dans la bande de Ghaza par Israël.
Il s’agit bien entendu de l’ancien président américain, Jimmy Carter, aujourd’hui à la tête d’une fondation pour la paix et qui porte son nom justement. C’est certainement dans cet objectif qu’il a décidé de revenir dans cette région et de choisir lui-même ses interlocuteurs, contrairement à Israël et même à l’administration de son pays, laquelle s’est d’ailleurs nettement démarquée de son initiative. Subissant déjà de fortes pressions afin de ne pas rencontrer un des leaders du mouvement palestinien Hamas, Jimmy Carter, qui a appelé au dialogue avec le Hamas et la Syrie, a révélé, hier, à Ramallah (Cisjordanie), qu’il avait été empêché par les autorités israéliennes de se rendre dans la bande de Ghaza. Lui qui a prévu de rencontrer à Damas Khaled Mechaâl, a affirmé : « je n’ai pas pu obtenir une permission pour me rendre à Ghaza, ce que j’aurais aimé faire.

J’ai demandé une autorisation, mais on me l’a refusée », a-t-il expliqué à des journalistes. M. Carter devait rencontrer à Ramallah plusieurs personnalités palestiniennes, parmi lesquelles l’ancien vice-Premier ministre appartenant au Hamas, Nasser Shaer, puis le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. Arrivé dimanche en Israël, Jimmy Carter, par ailleurs prix Nobel de la paix en 2002, effectue une tournée de neuf jours dans la région, qui le mènera en Egypte, en Syrie, en Jordanie et en Arabie-Saoudite, dans le but de faire avancer les efforts de paix. Quant à la Maison-Blanche, elle a tout simplement souligné lundi que M. Carter ne représentait pas les Etats-Unis. Le président George W. Bush « pense que si le président Carter veut y aller, il le fera à titre personnel, en tant que simple particulier ; il ne représente pas les Etats-Unis dans ces rencontres, le président n’est pas favorable à des discussions avec le Hamas, et nous l’avons fait savoir », a dit la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino. Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas — qui a remporté les élections législatives dans la bande de Ghaza en 2006 — comme une organisation terroriste. Du côté des présidentiables américains, le républicain John McCain a estimé qu’une rencontre avec le chef du Hamas serait « une grave et dangereuse erreur ». Le sénateur de l’Arizona s’en est pris à son adversaire démocrate, Barack Obama, qui a refusé de condamner formellement l’initiative de M. Carter. « Je n’ai pas à faire de commentaires sur l’ancien président Carter. C’est un simple citoyen et ce n’est pas mon rôle de dire qui il devrait ou qui il ne devrait pas rencontrer », avait dit vendredi M. Obama.

« J’ai dit de façon continuelle que je ne rencontrerai pas le Hamas qui est une organisation terroriste », a ajouté le sénateur de l’Illinois. Une rencontre entre M. Carter et le chef du Hamas pourrait indirectement gêner M. Obama. Un porte-parole de Hillary Clinton, Phil Singer a, pour sa part, indiqué que « Hillary respecte l’ancien président Carter, mais n’est pas d’accord avec sa décision de rencontrer le Hamas sans coordination avec Israël ». Passant outre ces recommandations et ces conseils, Jimmy Carter a prôné lundi, en Israël, le dialogue avec la Syrie et le Hamas. « Je pense qu’il est absolument crucial que le Hamas et la Syrie soient impliqués dans un accord de paix final, rêvé et souhaité pour la région », a défendu M. Carter lors d’une rencontre avec des acteurs économiques israéliens.

« Même si je ne suis pas dans un rôle de négociateur ou de médiateur, j’espère que nous pourrons amener les Palestiniens dans leur ensemble à signer un cessez-le-feu et avancer vers la paix et la justice », a ajouté l’ancien président. Le Hamas a estimé que la rencontre entre MM. Carter et Mechaâl permettrait de « briser la politique d’isolement » imposée au mouvement. La rencontre « sera l’occasion pour le Hamas de clarifier ses positions et permettra de briser la politique d’isolement imposée par les Etats-Unis, Israël et d’autres parties, au Hamas », a affirmé un porte-parole, Sami Abou Zouhri. M. Carter a foncé tout droit vers ce statu quo. L’enjeu est important puisque le Hamas parle d’ores et déjà de clarifications. Mais sera-t-il entendu ? Le président israélien, Shimon Pérès, verse déjà dans la surenchère, laissant entendre qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien.

T. Hocine

El Watan

Envoyé par jocelyne d'ganya - le Lundi 15 Juin 2009 à 14:11
VOILA CE QUI POUSSA CARTER A " BATTRE LA CAMPAGNE CONTRE ISRAEL " !
POUR LUI, MENA'HEM BEGIN ZAL. N'ETANT PLUS ET PROFITANT QU'ISRAEL EUT A SA TETE DES DIRIGEANTS QUI CULTIVAIENT UNE UTOPIE PACIFISTE MAIS AU COMBIEN NAIVE SUR LES VERITABLES INTENTIONS DES ARABES, IL SE DIT QUE LE JOUR DE SA REVANCHE AVAIT SONNE ! MAIS IL NE SAVAIT DONC PAS QU'AUJOURD'HUI C'EST LE LIKOUD QUI EST LE DIRIGEANT D'ISRAEL ? BE-EZRAT-HACHEM !!! NE SAIT-IL PAS QUE CE SONT LES ENFANTS DE MENA'HEM BEGIN QUI SE TROUVENT AUJOURD'HUI A LA KNESSETH ? BARU'H HACHEM !!!

IL A TANT DE MAUVAIS SOUVENIRS DE SES APPROCHES AVEC BEGIN QUE CELA DOIT L'EMPECHER DE DORMIR JUSQU'A CE JOUR ! et ses insomnies ne sont pas terminees TODA LA-EL !

Contributeurs Spécialisés
M. Begin: 'Qui tient la Judée et la Samarie tient la veine jugulaire d'Israël' (Rappel)
Voici un texte, poignant autant qu'édifiant, et remarquablement écrit. Il nous restitue une déchirante page d'histoire. Menahem Begin, ce Juif pathétique, qui, en juillet 1977, faisait face à l'homme le plus puissant de la planète, et émettait, sans forfanterie mais aussi sans crainte, la profession de foi peut-être la plus courageuse et la plus dérisoire de l'histoire, incarnait, en cet instant, la figure de son peuple - digne et impuissant, mais sûr de la justesse de sa cause. Je remets en ligne, aujourd’hui, ce texte publié en septembre 2003 sur reinfo-israel.com, puis, sur upjf.org en juin 2006, car il est à l’ordre du jour. En effet, près de 30 ans après être resté insensible à l'appel pathétique de Menahem Begin, le même Carter jette aujourd'hui le masque dans un livre qui ne laisse aucun doute sur le choix qu'il a fait, comme bien d'autres serviteurs implacables de la raison d'Etat: s'il faut choisir entre l'abandon du peuple juif à son triste sort, et une crise sécuritaire et/ou économique de grande ampleur, les Juifs mourront, comme dans les années 40, sans que personne ou presque ne vienne à leur aide. (Menahem Macina).
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Titre anglais original : " How to negotiate for 'peace' ", Yehuda Avner





Première parution : The Jerusalem Post (11/9/2003)



Repris par Jewish World Review Sept. 17, 2003 / 20 Elul, 5763


Traduction française : Henri Orquera




Jimmy Carter, fermier cultivateur d’arachides, avait transformé la Maison Blanche en un établissement austère. En accord avec ses convictions calvinistes, il se moulait dans le rôle d’un citoyen-président. Il interdisait qu’on l’appelle Chef, avait presque supprimé le budget loisirs, vendu le yacht présidentiel, réduit la flottille de limousines, et, plus généralement, débarrassé son palais de toutes ses manières, artifices et prétentions. Il portait lui-même son attaché-case.



Aussi, lorsqu’il accueillit le Premier Ministre Menahem Begin à la Maison Blanche, en juillet 1977, avec une cérémonie aussi flamboyante que pour un roi, une salve de 19 coups de canon, une revue de tous les services armés et une parade chorégraphique de la Vieille Garde du Corps des Fifres et Tambours, en livrée blanche, de l’Armée Révolutionnaire, les médias estimaient, avec juste raison, qu’il s’agissait d’une marque de haute estime, ou de pure flatterie.



L’ambassadeur américain, Samuel Lewis, a confié qu’il s’agissait d’un peu des deux : «Le Président était persuadé qu’en traitant Begin avec du miel, il en obtiendrait bien davantage qu’avec du vinaigre.»



Et, de fait, les discussions avaient démarré d’une manière décente. Les deux dirigeants et leurs conseillers avaient échangé leurs points de vue sur des sujets aussi sensibles que les pourparlers de paix israélo-arabes de Genève, la mauvaise conduite soviétique dans la Corne de l’Afrique, et les menaces de l’Organisation Armée de la Palestine au Sud Liban. Ensuite, il y avait eu une pause, et quand le café avait été servi, le Président [américain] et le Premier Ministre [israélien] l’avaient siroté en silence, chacun jaugeant l’autre, comme si, d’un commun accord, ils se préparaient à ce qui allait suivre.



Ensuite, Begin présenta, d’une manière extrêmement détaillée, la croyance du Likoud au droit inaliénable du peuple juif sur la terre d’Israël. S’agissant du premier sommet entre un Premier Ministre du Likoud et un Président américain, Menahem Begin avait décidé que Jimmy Carter entendrait sa position à la source même.


Le Secrétaire d’État, Cyrus Vance, homme habituellement calme, commença à s’agiter en entendant dire qu’Israël ne renoncerait ni à la Judée, ni à la Samarie, ni à la bande de Gaza. Il soutenait que cela rendrait vain tout plan de paix pour une conférence de Genève.

Le Président pensait de même. Carter affichait un masque de politesse, en regardant ses notes, mais on pouvait voir, à ses mâchoires serrées, qu’il contenait son irritation intérieure. Il répondit, avec son accent de paysan :



« Monsieur Le Premier Ministre, mon impression est que votre insistance sur vos droits sur les Territoires et Gaza peut être interprétée comme un signe de mauvaise foi. Elle fera comprendre votre intention de rendre permanente l’occupation militaire de ces zones. Cela mettra un terme à tous les espoirs de négociation. Il serait incompatible avec mes responsabilités de Président des États-Unis de ne pas vous le dire, aussi exactement et aussi sincèrement que je le peux, MONSIEUR BEGIN ! »



Tandis que l’exaspération faisait étinceler ses yeux d’un bleu pâle, Carter martelait :



« Il ne peut y avoir d’occupation militaire permanente de ces territoires conquis par la force. »



Nous, les officiels israéliens, qui étions autour de la table de conférence, dans la Salle du Conseil, où avait lieu la réunion, regardions chacun d’eux du coin de l’œil. Mais Begin s’était préparé à cette rencontre avec ce Président de la période post-Watergate et de renouveau moral, Carter, le prêcheur, sensible à la droiture personnelle.



Puis, Begin se pencha en arrière et se mit à fixer, d’un regard faussement doux, au-dessus de la tête du Président, le vieux chandelier de bronze, qui surplombait la grande table de chêne. Il n’allait pas se laisser bousculer.



Il savait que lui et le Président étaient sur des trajectoires totalement différentes, et qu’il s’agissait d’une confrontation sans issue à propos du cœur du pays biblique. Carter était tout aussi ferme, il ne plierait pas. Néanmoins, Begin devait, d’une manière ou d’une autre, persuader cet homme de jugement, désireux de soigner et de guérir, ce réalisateur énergique à l’esprit empirique d’ingénieur, qu’il voulait vraiment et honnêtement la paix, et que les Territoires n’étaient pas seulement une question de droits historiques, mais aussi une question de sécurité, vitale pour son peuple.



Quand il recommença à regarder Carter, ce fut avec un regard grave et impérieux.



« Monsieur le président, je vais vous confier quelque chose de personnel – non à mon sujet, mais au sujet de ma génération. Ce que vous avez entendu concernant les droits, qui sont ceux du peuple Juif, sur la terre d’Israël, peut vous sembler académique, théorique, voire discutable. Mais pas à ma génération. Pour ma génération de Juifs, ces liens éternels sont des vérités irréfutables et incontournables, aussi anciennes que le temps qui s’est écoulé. Elles touchent au cœur même de notre identité nationale. Car nous sommes une nation ancienne qui revient chez elle. Nous sommes comme une génération biblique de souffrance et de courage. Nous sommes la génération de la Destruction et de la Rédemption. Nous sommes la génération qui s’est relevée de l’abîme sans fond de l’enfer. »



Sa voix envoûtante avait des accents de réflexion profonde et semblait rejoindre la mémoire des générations. L’âpre ardeur de son langage focalisait l’attention intense des assistants autour de la table.



«Nous étions un peuple sans espoir, Monsieur Le Président. Nous avons été saignés à blanc, non pas une fois, ni deux fois, mais de siècle en siècle, encore et encore. Nous avons perdu un tiers de notre peuple en une génération, la mienne. Un million et demi de ses membres étaient des enfants, les nôtres. Personne n’est venu à notre secours. Nous avons souffert et sommes morts seuls. Nous ne pouvions rien faire. Mais maintenant, nous pouvons. Maintenant, nous pouvons nous défendre nous-mêmes. »



Soudain, il se mit debout, le visage aussi dur que l’acier, et dit avec intrépidité :



« J’ai une carte. »


Un aide déroula énergiquement une carte d’un mètre sur deux entre les deux hommes. Et Begin poursuivit :



« Cette carte n’a rien de remarquable, c’est une carte standard de notre pays, sur laquelle figure l’ancienne ligne d’armistice, appelée 'Ligne Verte', telle qu’elle a existé jusqu’à la Guerre des Six Jours, en 1967 ».



Il fit courir son doigt le long de la frontière défunte, qui serpente au centre du pays.



« Et, comme vous le voyez, nos cartographes militaires ont simplement indiqué les très faibles distances de la profondeur de défense que nous avions, lors de cette guerre. »



Il se pencha au-dessus de la table et désigna la zone montagneuse, de couleur brun sombre, qui couvre la partie nord de la carte.



« Les Syriens tenaient les sommets de ces montagnes, Monsieur Le Président. Nous étions tout en bas. »



Ses doigts se posèrent sur les hauteurs du Golan, puis s’arrêtèrent sur la bande de terre verte, en dessous.



« Là, c’est la vallée de Hula. Sa largeur est inférieure à 10 miles [16 km]. Ils tiraient au canon sur nos villes et nos villages du sommet de ces montagnes, jour et nuit. »



Carter regardait, les mains croisées sous le menton.



Les doigts du Premier Ministre allaient maintenant plus au sud, vers Haïfa, il continua :



« La ligne d’armistice était à moins de 20 miles [32 Km] de notre plus grande ville portuaire. »



Ensuite, il s’arrêta sur Netanya :



« Ici, notre pays se réduisait à une étroite bande, large de 9 miles [moins de 14 Km 500]. »



Le Président américain hocha la tête et dit :



« Je comprends. »



Mais Begin n’était pas sûr qu’il ait vraiment compris. Son doigt tremblait et sa voix grondait :



« 14 Km et demi, Monsieur Le Président ! Inconcevable ! Indéfendable ! »



Carter ne fit aucun commentaire.



Le doigt de Begin était maintenant au-dessus de Tel Aviv et martelait la carte :



«Ici vivent un million de Juifs, à 12 miles [18 Km] de cette ligne d’armistice indéfendable. Et ici, entre Haïfa, au nord, et Ashkelon, au sud» (ses doigts couraient du haut en bas de la plaine côtière) – «vivent les deux tiers de notre population totale. Et cette plaine côtière est si étroite qu’une attaque par surprise, menée par une colonne de chars, pourrait, en quelques minutes, couper le pays en deux. Car celui qui tient ces montagnes» (l’extrémité de ses doigts tapotait les sommets de la Judée et de la Samarie) «tient la veine jugulaire d’Israël entre ses doigts. »



Ses yeux sombres, intenses, balayèrent le visage de marbre du puissant homme assis en face de lui, et, avec la conviction de celui qui a toujours combattu pour tout ce qu’il a obtenu, il déclara de manière lapidaire :



«Messieurs, il n’est pas question de revenir à ces lignes. Dans notre environnement impitoyable et implacable, aucune nation ne peut être rendue aussi vulnérable et survivre».


Carter pencha la tête en avant, pour mieux inspecter la carte, mais ne dit toujours rien. Ses yeux étaient aussi indéchiffrables que de l’eau.



«Monsieur le Président», poursuivit Begin, sur un ton qui ne tolérait pas l’indifférence, «c’est la carte de notre sécurité nationale, et j’utilise ces termes sans emphase et dans leur sens le plus littéral. C’est notre carte de survie. Et la différence entre le passé et aujourd'hui, c’est uniquement cela : la survie. Aujourd’hui, les membres de notre peuple peuvent défendre leurs femmes et leurs enfants. Dans le passé, ils ne le pouvaient pas. En fait, ils devaient les livrer aux tueurs nazis. Nous avons été 'tertiés', Monsieur Le Président… »



Carter leva la tête.



« Quel mot est-ce là, Monsieur le Premier Ministre ? »



«'Tertiés', pas décimés. L’origine du mot 'décimé' est un sur dix. Quand une légion romaine était coupable d’insubordination, un homme sur dix était passé au fil de l’épée. Dans notre cas, ce fut un sur trois – 'tertiés' ! »



Alors, les yeux humides et d’une voix décidée, tenace, et en pesant chaque mot, Begin déclara :



« Monsieur, j’en fais le serment devant vous, au nom du peuple juif : cela n’arrivera plus jamais. »



Puis l’émotion le submergea. Il crispa ses lèvres, qui commençaient à trembler. Il fixa la carte sans la voir, luttant pour endiguer les larmes qui lui venaient aux yeux. Il crispa les poings et les pressa si fort sur la table, que leurs articulations devinrent toutes blanches. Il se tint là, la tête courbée, le cœur brisé, plein de dignité.



Un silence de mort se fit dans la salle.



Saisi par sa méditation personnelle sur la Shoah infernale, Begin regardait fixement vers le lointain, au-delà de Carter, avec une étrange retenue dans les yeux. C’était comme si, dans sa contemplation, il passait au travers de ce Président baptiste, sudiste, membre du Renouveau, sur cette route à l’intérieur de lui-même, depuis cette intimité juive, profonde, lieu d’une plainte infinie et d’une foi éternelle, et d’une longue, longue mémoire, comme s'il était enfoui là, avec Moïse et les Maccabées.


Carter baissa la tête et se figea dans une attitude d’immobilité respectueuse. D’autres regardaient ailleurs. Le tic-tac de l’horloge ancienne sur la cheminée de marbre devint soudain audible. Une éternité semblait suspendue à chaque battement. Le silence était assourdissant. C’était comme l’éclair d’une résolution nationale de ne jamais revenir à ces lignes [d’armistice].



Graduellement, avec lenteur, le Premier Ministre se dressa de toute sa hauteur, et la salle reprit vie. Carter suggéra respectueusement une pause, mais Begin répondit que ce n’était pas nécessaire.



Il avait fait son devoir.



Yehuda Avner *



© The Jerusalem Post



* L’auteur, ancien diplomate, a été le conseiller de quatre Premiers ministres, dont Menahem Begin.


Première mise en ligne : 14 septembre 2003, sur le site reinfo-israel.



Seconde mise en ligne : le 24 juin 2006 sur le site www.upjf.org



Troisième mise en ligne : 27 janvier 2007, par M. Macina, sur le site www.upjf.org





http://209.85.229.132/search?q=cacheRigoleldHPH7uqO4J:www.upjf.org/detail.do%3FnoArticle%3D12339%26noCat%3D145%26id_key%3D145+carter+begin+et+le+liban&cd=7&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

Envoyé par jocelyne d'ganya - le Lundi 15 Juin 2009 à 14:24
"Nombreuses sont les pensées dans le coeur de l'homme; mais c'est le dessein de l'Eternel qui l'emporte" (Proverbes 19:21)
"Les exilés de l'Eternel seront rachetés et reviendont à Tsion b'rinah, en chantant, une joie éternelle sur leur tête! Isl auront retrouvé contentement et allégresse: adieu peines et soupirs! " Is. 35:10
Julia
Envoyé par Julia - le Lundi 15 Juin 2009 à 14:43
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 24 minutes