L'Économie & Finance Israélienne

Des éléments au sein de l’armée israélienne ne sont pas d’accord avec un nouveau programme du ministère des finances qui fournirait une exemption automatique de service militaire pour les hommes religieux (orthodoxes) âgés de plus de 22 ans qui ont au moins deux enfants. Le plan vise à permettre aux hommes orthodoxes de rejoindre le marché du travail, mais la direction du personnel de Tsahal, en la personne du général major Avi Zamir, dit que cela peut avoir de lourdes conséquences pour Tsahal.

« Actuellement, 50% de la population ne sert pas dans l’armée, et on devrait atteindre 60% dans une décennie. Cela peut provoquer l’effondrement du modèle d’une armée du peuple, et sans armée du peuple, nos militaires seront beaucoup moins accomplis, et bien plus coûteux, » a déclaré Zamir au cours d’une conférence à l’Institut de la Démocratie Israélienne à Césarée.

« Aujourd’hui nous assistons à un processus d’intégration des orthodoxes dans Tsahal, » ajoute Zamir. « Il y a actuellement trois options pour les religieux orthodoxes : le Nahal Haredi, qui est le plus grand bataillon de Tsahal, le cours Shahar dans lequel les orthodoxes servent comme ingénieurs logiciels et dans d’autres professions, et un nouveau cours qui qualifiera les orthodoxes dans les professions techniques. »

Le chef du personnel a souligné que les recrues orthodoxes profiteront à l’économie israélienne. « Les employeurs regardent différemment un homme religieux qui a servi dans l’armée. En une décennie, si la moitié des orthodoxes s’engage, l’économie gagnerait 10 milliards de shekels. Ce processus ne peut pas être arrêté. »

Le programme du ministère des finances profiterait principalement aux nouveaux immigrants et aux hommes orthodoxes qui ont reporté leur enrôlement en vertu de la loi Tal.

Le ministre des finances, Youval Steinitz, qui a dévoilé son plan lors du forum de Césarée mercredi, a expliqué son importance : « c’est en effet irritant que j’ai servi dans les Golani et que les orthodoxes non, mais Tsahal peut se passer d’eux, alors que notre économie ne le peut pas. »

Steinitz a ajouté : « dans les années 1950, l’état avait dit ‘pas d’armée, pas de travail’, mais aujourd’hui nous devons couper cette inégalité. Je voudrais voir les arabes s’enrôler, mais actuellement, il est plus urgent que tout le monde rejoigne la force de travail. C’est une absurdité que les orthodoxes commencent à travailler à 40 ans lorsqu’ils ne doivent plus s’enrôler. A ce stade, c’est un travail sans expérience ni compétence, qui ne contribue que très peu à leurs moyens de subsistance et à l’économie d’Israël ».