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L'Économie & Finance Israélienne

Les leçons de la crise égyptienne

DAVOS,
Suisse ? Le destin a voulu que je sois au Forum économique mondial de
Davos, et pas au Caire. Tout autour de moi n'est que sinistrose et
compagnie. Les marchés sont à la baisse. Le pétrole est à la hausse. Un
épineux ballot d'incertitudes vient d'être jeté sur la fragile reprise
économique ?alors que tout allait si bien! Samedi soir [le 29 janvier], j'ai entendu un
ponte de l'économie admettre que quelqu'un lui avait demandé, il y a
quelques jours, si les événements en Tunisie auraient une quelconque
répercussion sur l'économie mondiale. Il avait répondu que non.
Absolument aucune. Mais là, il était en train de revenir hâtivement sur
ses positions: si l'Égypte explose, tout peut arriver.

Je ne sais pas ce que disaient les gens à Davos ou son équivalent en novembre 1989, parce que j'étais à Berlin.
Mais je parie que c'était plus ou moins la même chose. En 1991, alors
que l'Ukraine était sur le point de déclarer son indépendance et de se
séparer de l'Union soviétique, le président George Bush avait fait
une déclaration (le célèbre discours «chicken Kiev»
[«chicken» signifie poulet, mais aussi poltron]) louangeuse pour
l'Union soviétique. Pendant plusieurs années, lui et ses conseillers ont
écumé l'Europe de l'est et les Balkans en se livrant à une diplomatie
de rafistolage, pour tenter de recoller un monde en train de se
fracturer.

Dérrière la stabilité, la répression

Les
politiciens aiment la stabilité. Les banquiers aiment la stabilité.
Mais la «stabilité» dont nous [Américains, NDLE] avons si longtemps profité dans le monde
arabe n'en était pas vraiment. C'était de la répression. Les dictateurs
bienveillants que nous avons soutenus, ou en tout cas tolérés ?les Zine al-Abidine Ben Ali, les Hosni Moubarak,
les rois et princes de tout poil' sont restés au pouvoir en empêchant le
développement économique, en bâillonnant la liberté d'expression, en
pratiquant un contrôle très serré de l'éducation et surtout en piétinant
de toutes leurs forces tout ce qui pouvait ressembler de près ou de
loin à la société civile. Chaque année, il y a plus de livres traduits
en grec ?qui est parlé par 11 millions de personnes' qu'en arabe, langue
partagée par plus de 220 millions de locuteurs. Des organisations
indépendantes de toutes sortes, des partis politiques aux entreprises
privées en passant par des associations de femmes et des sociétés
universitaires, ont été surveillées, harcelées ou carrément interdites.

Conséquence:
l'Égypte, comme de nombreuses sociétés arabes, possède une élite
fortunée et bien armée à son sommet, et un mouvement islamique
fondamentaliste bien organisé à sa base. Entre les deux, on trouve un
peuple immense et désorganisé, qui n'a jamais participé à la politique,
dont les activités commerciales sont limitées par la corruption et le
népotisme et dont l'accès au monde extérieur est entravé par des lois
ineptes et des bureaucrates méfiants. Notez que la décision du
gouvernement égyptien de bloquer l'accès Internet à tout le pays
pendant le week-end ?ce qui lui est possible car l'accès Internet est
encore limité? n'a eu pratiquement aucun impact sur les manifestants.
Malgré toutes les idioties qui ont pu être dites sur Twitter et les
médias sociaux, la révolution au Caire fait très démodé, presque XIXe
siècle: des gens voient d'autres gens manifester dans la rue, et les
rejoignent.

Des choix diplomatiques désormais limités

Nous
voilà tout étonnés, et c'est parfaitement normal. Au cours des dix
dernières années, les administrations américaines successives ont
parfois manifesté un intérêt de pure forme pour la démocratie et la
liberté d'expression dans le monde arabe. Certaines organisations
américaines, officielles ou pas ?au hasard, le National Endowment for
Democracy' ont soutenu les activistes des droits de l'homme indépendants
en Égypte et ailleurs. Certains journalistes américains, comme mon
collègue du Washington Post Jackson Diehl,
ont fréquenté des démocrates égyptiens, qu'ils ont interviewés, et ont
écrit sur eux. Mais pour les présidents et secrétaires d'État américains
des deux bords, d'autres problèmes plus importants prenaient le pas ?le
pétrole, Israël, et puis la lutte contre le terrorisme. Notre argent a
subventionné l'armée et la police égyptiennes, et les Égyptiens le
savent. Au Caire, la police a lancé des gaz lacrymogènes «made in the USA» sur les manifestants.

D'où
la sinistrose. S'il existe des leaders potentiels en Égypte, autres que
le guindé et quelque part improbable Mohamed El Baradei, ils ne nous
sont pas familiers. S'il y a une élite alternative, nous n'avons jamais
travaillé avec elle, comme nous avions pu travailler avec les élites
alternatives d'Europe centrale dans les années 1980. L'administration de
George W. Bush a beaucoup évoqué la «promotion de la démocratie», avant
de laisser cette notion se confondre avec l'invasion de l'Irak. La
vraie promotion de la démocratie ?le soutien des journalistes, des juges
et des éducateurs; le financement des médias et des radios
indépendantes; l'encouragement de la discussion ouverte et du débat' n'a
jamais été une priorité dans le monde arabe.

Nos
choix sont désormais limités. Mais il en existe quelques-uns, et nous
devons les exercer immédiatement. Il faut nous adresser directement au
peuple égyptien, et pas seulement à ses dirigeants. Nous devons
féliciter les Égyptiens d'avoir eu le courage de sortir dans la rue.
Nous devrions sourire, et approuver cette instabilité. Et nous devrions
nous réjouir ?parce que le changement, dans les sociétés répressives, est
une bonne chose.

Anne Applebaum
Traduit par Bérengère Viennot

305 commentaires
Selon Najjar, « il ne faut plus se taire ni tolérer la tyrannie et la répression. Celui qui tolère la violation du droit est un démon muet. La coupe a débordé. Ô jeunes Syriens, vous êtes le seul espoir pour une vie meilleure. Car, nous, les plus âgés, nous avons vécu dans l’humiliation, une vie digne des esclaves. Mobilisez-vous, portez les drapeaux pour arracher la dignité et assurer un avenir meilleur. Sur vos épaules repose le futur Etat constitutionnel et démocratique, sur vos épaules reposent la justice sociale et l’emploi. Vous devez arrêter le pillage des ressources du pays et des biens du peuple. Nous ne voulons pas une révolution chaotique, mais une intifada structurée. Haussez le ton de façon civilisée ».

Aux intellectuels du pays, Riad Seïf, Riad Turk, Hassan Abdel Azim, Fidaa Hourani, Abdelhamid Darwiche, Nawaf Al-Bachir, Aref Dalila, Michel Kilo, Akram Al-Bunni (...), l’auteur demande « pourquoi ils se taisent ? Le pays ne vous appartient plus ? Il les invite à s’exprimer, à ne pas abandonner leur combat historique. Le peuple vous attend. Formez un comité de gestion de crise ».

A Bachar Al-Assad, l’auteur rappelle que « rien n’arrêtera le soulèvement d’un peuple en colère, compressé et comprimé. Ne compte pas sur ton clan ni sur sa puissance. Adresse-toi à ton peuple, dès aujourd’hui, car demain ce sera peut-être trop tard, et annonce à ton peuple ce qui suit :

Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 1 Février 2011 à 01:14
1- la dissolution du Conseil du peuple élu par la fraude, 2- le limogeage du gouvernement corrompu et la formation d’un gouvernement de salut national, avec la mission d’organiser des élections libres et transparentes, 3- la modification de la constitution et l’adoption du pluralisme politique, 4- une amnistie générale, la libération des prisonniers politiques et d’opinion, et le retour des exilés ».

A l’adresse de Bachar Al-Assad, l’auteur ajoute : « Nous ne sommes pas hostiles à ta personne, mais à ton mode de gouvernance, à ton pouvoir tyrannique personnel, à la corruption généralisée et à la concentration des richesses entre les mains de ta famille et de ton clan ».

Najjar invite les partisans du Baas à renverser les symboles de la corruption et leur demande de ne pas oublier qu’ils font partie du peuple syrien, avec lequel ils doivent se solidariser.

Aux membres des forces de l’ordre, l’auteur rappelle que « les jeunes avides de liberté sont vos frères dans la patrie, ne les réprimez pas pour satisfaire un tyran, protégez-les, car ce sont le capital du pays et les outils du futur ».
Najjar conclut que « les Syriens ne sont pas moins courageux que les Tunisiens et les Egyptiens. Ils les invitent à s’organiser et à se structurer, à communiquer et à mettre en place plusieurs plans d’action alternatifs. Ainsi nous avions renversé les gouvernements qui ont trahi la cause palestinienne, nous avions vaincu l’axe de Bagdad,
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 1 Février 2011 à 01:16
comme nous avions battu le pouvoir militaire de Chichakli. Le combat nous a coûté très cher : des dizaines d’années de prison dans les geôles du régime pour avoir rêvé d’une vie digne. Aujourd’hui, c’est à vous de vous mobiliser. Ne décevez pas les espoirs de votre nation. Samedi prochain, le 5 février, rejoignez le rassemblement à Damas, mobilisez-vous dans chaque localité de Syrie. Décrétez cette journée la journée de la colère. Le régime ne peut plus modifier la trajectoire de l’Histoire ».
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 1 Février 2011 à 01:17
Dans une interview au « Wall Street Journal », le président syrien estime qu’« après les événements de Tunisie, d’Egypte et du Yémen, les réformes s’imposent ». Mais il estime « bénéficier du temps nécessaire pour les mener à bien, contrairement à Hosni Moubarak ». Assad a promis que 2011 sera l’année des réformes, prévoyant des élections municipales, une nouvelle loi sur les médias, et une plus grande liberté accordée aux ONG. Il n’évoque pas le pluralisme, ni des élections législatives et présidentielles ouvertes, encore moins l’abolition du parti unique. Dans son interview, Assad a souligné qu’il était disposé à s’ouvrir à l’Occident, mais sans rompre son alliance avec l’Iran. Il préconise des réformes au rythme que supporte la société. « Il faut d’abord éduquer la population avant de lui donner la liberté », dit-il en substance.

Cependant, Assad semble écarter toute intifada populaire en Syrie. Car, souligne-t-il, « le discours du régime, hostile à Israël et aux Etats-Unis, est en phase avec le peuple, contrairement aux régimes tunisien et égyptien qui s’étaient alliés à Washington contre les aspirations de leur population ».

Pour plusieurs opposants syriens, Assad tente d’anesthésier les Syriens, à quelques jours de la journée de la colère, le 5 février. Ils l’accusent de « s’adresser aux Américains, à travers un journal américain, pour justifier son hostilité à leur égard. A travers eux, il signifie à Israël l’utilité de son discours hostile.
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 1 Février 2011 à 01:28
Mais cette hostilité s’arrête aux paroles ». Nos interlocuteurs ajoutent que « ces déclarations attestent que la famille Assad est bel et bien soutenue par Israël et les Américains. Assad vient de le confirmer. Mais cet appel au secours lancé par le dictateur à ses protecteurs ne fait qu’accentuer la colère du peuple », préviennent-ils.
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 1 Février 2011 à 01:28
bonjour mustapha,permets moi de te dire que tu n'as qu'en partie raison,
quand les trabelsi ont commencé a rançonner les tunisiens,cela date de bien longtemps,lepeuple aurait du se revolté,
tout peupla a la possibilité de renversé un pouvoir,mais il faut la volonté,et cela arrive,en iran le peuple se soulevera encore et encore,
me concernant je suis contre l'entrée des barbus dans la sphere du pouvoir,ce serai une dictature pour une autre dictature,et alors si le peuple pleurait avant la il versera des larmes de sang;
une autre guerre aura lieu tres bientot,si le traité de paix avec israel n'est pas respecté,tout le traité et rien que le traité,sinon a quoi sert de faire la paix avec m.abbas si une fois abbas parti tout est remis en question,c'est la seule et unique raison qui fait que la paix avec les palestiniens est impossible,
la suite on verra bientot....
Envoyé par Elie_043 - le Mardi 1 Février 2011 à 06:09

POUR :
הגנה ושפלות רוח לכל
c'est ironique ????
Envoyé par Israel, Eden_001 - le Lundi 31 Janvier 2011 à 11:01

_on dirait ke y'en a ki ont perdu leur hébreu mais pire : l' humour plus ke l'ironie ...pour ne retenir k'elle !
Sans tomber dans la parano vu k'on y est déjà ,autant devenir agréable...
Alors voilà la traduction en greco-latin ,gallo-romain si on préfère ,sinon TOUS ENSEMBLE :
" Protection et Humilité pour Tous"
Kant à mon écrit,il est comme décalé car par rapport à d'autres discours.
Je le touve donc planté comme un show ,à la mode de chez kiki ,finalement ?
Kiki le clown ...POUR VOUS SERVIR ? ;°D
Envoyé par Sa - le Mardi 1 Février 2011 à 06:10


http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:pCbJhZ8FVqsJ:www.leava.fr/blog/index.php/2007/07/19/189-l-heure-zero-creation-et-histoire-de-l-etat-d-israel+l'heure+zero&cd=3&hl=fr&ct=clnk&gl=il&source=www.google.co.il
Envoyé par jocelyne d'ganya - le Mardi 1 Février 2011 à 07:30
alors là si les syriens s'y mettent, ça pourrait être un changement " historique" qui serait du pain béni pour Israel car on connait le rôle de courroie de transmission que joue ce pays entre l'Iran et le hezbollah.....Mais il faut pas se tromper Assad dont le fond de commerce est la lutte contre Israel n'est pas un Moubarak ou un Ben Ali qui sont vus comme étant quasiment comme des " agents" américains et israeliens...Et puis comme cette dictature n'est pas soutenue par l'Occident et Israel contrairement à l'Egypte et la Tunisie, en cas de troubles, je pense que Assad n'hésitera pas à zigouiller le peuple à l'aide de l'armée sans craindre les remontrances et les pressions de l'Occident......
mais une choses est sure si Assad chute, l'Iran pourrait suivre......la situation est explosive !!!!
Envoyé par Mounzo - le Mardi 1 Février 2011 à 08:05
Je lis les éléments communiqués par Moshé_007 ( l'appel de Najjar ) peuvent laisser penser qu'une prise du pouvoir par les Frères Musulmans n'est pas impossible en Syrie. Le père de Bachar El-Assad, Hafez El-Assad, les avait massacrés ( 10 000 morts ? - Certains disent 30 000 ... ) ; mais c'était il y a près de trente ans.

Pour peu qu'on pousse l'hypothèse et qu'on imagine une Jordanie également passée sous le contrôle de la confrérie, on se retrouverait dans une configuration géo-stratégique qui rappellerait celle de 1948 : tous les Etats voisins d'Israël prêts à l'envahir ; et de fortes minorités hostiles à l'intérieur prêtes à prêter la main aux agresseurs ...
Je simplifie un peu, voire pas mal ( Israël n'est plus cette juxtaposition de confetti territoriaux qu'il était en 1947 - 48 ; son armement n'a plus rien à voir avec celui de 1948 - et encore ne connaissons-nous que ce qui, de l'armement actuel, est en quelque sorte connu sur la place publique... ). Mais Israël risque d'avoir à livrer une sorte de deuxième guerre d'Indépendance, qui serait, autant voire davantage que la première, une guerre de survie - l'issue d'une défaite ( D. préserve ! ) ne faisant pas de doute : l'égorgement généralisé de toute la population juive.
Mais on sait - et les Arabes l'apprendront, le cas échéant, et paieront très cher la leçon - qu'un peuple qui combat le dos au mur, pour sa survie, dispose aussi, de ce fait même, d'une énergie et d'une détermination hors du commun.
Envoyé par Edmond_002 - le Mardi 1 Février 2011 à 08:40
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Dernière mise à jour, il y a 49 minutes