L'Économie & Finance Israélienne

Dans la foulée de l’annonce par le gouvernement de son intention d’introduire des reformes pour la certification casher des produits alimentaires, est venue une autre annonce liée à l’alimentation. Mercredi, le ministre des finances Avigdor Liberman et le ministre de l’agriculture Oded Forer ont annoncé leur intention d’ouvrir complètement le pays aux importation de fruits et légumes : d’ici cinq ans ils veulent voir toutes les barrières à l’importation supprimées.

Leur intention déclarée est louable : augmenter la concurrence et baisser les prix, excessifs a tout point de vue en Israël. Selon les critiques, un autre résultat possible pourrait être de porter un coup dur à l’agriculture israélienne.

« A un moment comme celui-ci, alors que les agriculteurs israéliens commencent tout juste à se remettre sur pied après le grave impact économique qu’ils ont subi pendant la crise du coronavirus, les ministres de l’agriculture et des finances choisissent de mettre en œuvre un plan qui portera un coup critique a des dizaines de milliers d’agriculteurs et leurs familles », a déclaré l’organisation religieuse Otzar Haaretz.

« Cette décision illustre une perte de valeur de l’agriculture juive en terre d’Israël – qui est l’une des valeurs les plus importantes sur lesquelles l’état est censé être fondé. Il portera un coup mortel a un secteur qui se bat déjà pour son existence. Un tel plan réduira au minimum la production locale et conduira l’état à être totalement dépendant des produits des pays étrangers – ce qui portera également un cour dur à la sécurité du pays », a déclaré l’organisation.

Le directeur d’Otzar Haaretz, Eytan Meir, a ajouté : « cette semaine seulement, nous avons vu la puissance de l’organisation BDS. Cette fois, c’était de la crème glacée, mais la prochaine fois, cela pourrait avoir un impact direct même sur les aliments de base tels que le pain, le lait, la viande, le sucre et le riz. »

Meir a également souligné qu’une « telle décision est également importante du point de vue de la sécurité. Cette semaine également, nous avons entendu parler pour la première fois du refus de chauffeurs arabes de conduire des camions de l’armée lors de l’opération Gardien des Murailles. De tels évènements illustrent combien il est vital d’assurer que nous ne devenons pas dépendant des autres, de personnes qui peuvent un jour opérer un demi-tour et nous laisser en rade, sans fournitures essentielles. Israël doit rester indépendant dans la sphère économique tout comme il doit le faire avec les questions de sécurité. »