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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Assad : “c’est la paix ou la guerre”

25 Mars 2010 - Juif.org

Assad : “c’est la paix ou la guerre” - © Juif.org

Le président syrien Bashar Assad a déclaré mercredi soir à la télévision du Hezbollah, al-Manar : « nous sommes dans une situation ni de guerre, ni de paix, il s’agit d’une situation temporaire qui finira ou paix ou en guerre. Il n’y a pas d’autre choix que ces deux-la. »

Selon Assad, « nous pensons que nous faisons face à un ennemi qui comprend uniquement le langage de la force. Mais il existe plusieurs voies pour arriver à nos objectifs, et elles ne passent pas nécessairement par le biais de la guerre. »

Il a souligné que « l’armée syrienne se développe », et prévient que Damas « entrera toute guerre qui nous sera imposée ».

Selon le président syrien, son pays ne peut rester neutre lorsqu’il s’agit de la « résistance ». Il a également souligné que la Syrie est intéressée à avoir de bonnes relations avec le Liban.

Assad s’est vu demandé pendant l’entrevue pourquoi son pays évitait de lancer une « guerre de libération » contre Israël.

« Avant tout, » a-t-il répondu, « nous parlons de paix. La guerre est la pire des choses et personne ne recherche la guerre, et ce dans n’importe quelle partie du monde. Nous devons continuer à chercher la paix tant qu’il y a un espoir. Avons-nous de l’espoir avec le gouvernement israélien ? Pas du tout. Mais nous pensons qu’Israël aujourd’hui, selon ce que nous entendons des partisans d’Israël, n’a aucune autre alternative que la paix. »

Selon le président syrien, « la puissance de dissuasion israélienne s’est usée au fil du temps, bien qu’Israël augmente sa puissance. Toutefois, dans le même temps, la perception de la « résistance » grandit elle aussi dans la rue arabe. Dans la pratique, Israël est devenu plus faible et sa force militaire ne garantit rien. »

« Beaucoup de ses partisans, en particulier dans les organisations sionistes et plusieurs organisations juives radicales, commencent à dire qu’ils croyaient dans la guerre dans le passé, mais ils pensent maintenant qu’il n’y a d’autre solution pour Israël à part la paix. Il n’y a pas d’autre choix que de rechercher avant tout le processus de paix. »

« Pour moi, en terme de guerre de libération ou de résistance, la résistance ne résulte pas d’une décision prise par un pays, mais est populaire. La Syrie est un pays avec une armée développée. »

Lorsqu’on lui a évoqué les chances d’une guerre avec Israël, Assad a répondu : « lorsqu’une guerre vous est imposée, vous devez y rentrer indépendamment de l’équilibre des pouvoirs. Mais ce n’est pas une question simple et ce problème ne se traite pas avec enthousiasme. »

Le président syrien s’en est pris à l’ancien président américain George W. Bush, qui selon lui a échoué dans ses actions dirigées contre Damas. Se référant à l’actuel président Barack Hussein Obama, Assad a déclaré qu’il y avait une nette différence entre les deux administrations.

« Nous n’entendons pas le langage des diktats. Il y a des différences dans les vues mondiales, et c’est naturel, mais la langue des diktats n’existe plus, » a-t-il dit.

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