Politique Israël

Les membres du parti Kadima envisagent de déclarer comme "sécessionnistes" les quatre membres de la Knesset qui veulent quitter le parti pour le Likoud, en échange de portefeuilles gouvernementaux.

Cela signifie que ces députés, qui n'ont pas encore annoncé officiellement leur départ, ne seront pas en mesure de briguer un siège de député au nom de Kadima aux prochaines élections et perdront leur éligibilité pour le financement du parti.

Les quatre députés sont Avraham Douan, Arié Bibi, Otniel Schneller et Youlia Shamalov-Berkovich.

Le président de Kadima, Shaoul Mofaz, a farouchement critiqué les quatre députés et a déclaré qu'il ne les gardera pas au sein du parti contre leur volonté. "Quiconque a négocié avec Netanyahou et est disposé à prendre part à cette disgrâce a des questions à se poser et des réponses à donner au public qui l'a mis à la Knesset," a-t-il dit.

"Quiconque veut se joindre à la corruption, qu'il y aille et quitte, quiconque veut se joindre aux réfractaires a l'armée, qu'il y aille et quitte, quiconque veut prendre des pots de vin politiques, qu'il y aille et quitte, quiconque veut unir ses force avec Netanyahou, qu'il quitte maintenant."

Mofaz n'a pas mâché ses mots ou épargné les quatre députés de dures accusations. "Nous ne permettrons pas au premier ministre de légitimer la honte de l'insoumission avec des pots de vin politiques et des avantages," a-t-il dit.

"Kadima ne s'engagera pas dans des aventures qui mettent en danger l'avenir de nos fils et de nos filles. Kadima a une voie, un ordre du jour, et celui qui ne prend pas cette voie, qui fait le choix de ses intérêts personnels sur ceux de la nation, est libre de quitter."

Les membres de Kadima envisagent également de se tourner vers le comité de la Knesset pour approuver le plan. Des sources au sein de la Knesset ont expliqué que le geste est complexe et peu susceptible d'être approuvé.

Dimanche soir, alors que la scission semblait imminente, Mofaz a dit : "Kadima se lance dans une nouvelle voie, sans excédent de bagages et sans opportunisme."

"Aujourd'hui marque le début de la fin du gouvernement de Netanyahou. Le public comprend que ce sont les derniers jours de Pompéi, des jours de corruption politique qu'Israël n'avait jamais vu auparavant."

Une scission de Kadima exige que sept députés quittent le parti. Toutefois, plusieurs des députés qui ont été déclarés parmi les "rebelles" sont apparus moins désireux de changer de rang lundi matin.

Le député Yaakov Edri a publié une déclaration disant : "il n'a signé aucun document et ne se joint à aucun parti." Son porte-parole a dit qu'il réfléchissait à son avenir au sein de Kadima.

La député Nino Abesadze, qui a également été signalé comme faisant partie du groupe "rebelle", a déclaré : "je ne vais faire partie d'aucune initiative qui renforce Netanyahou et lui permet de passer un projet de loi Tal vide et un budget sans pitié." Elle a ajouté : "sans aucun doute, Kadima a fait sa route, mais si je fais un geste politique, il sera uniquement basé sur l'idéologie, sans récompense, qui ne fera pas partie d'une entente secrète."