Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire américain à la défense, Léon Panetta, s'est immiscé vendredi dans le débat en cours entre les administrations israéliennes et américaines au sujet de "lignes rouges" à placer contre l'Iran et son programme nucléaire.

"Le fait est que, regardez les présidents des Etats-Unis, les premiers ministres d'Israël ou d'autres pays, les dirigeants de ce pays ne disposent pas, comme vous le savez, d'un tas de petites lignes rouges qui déterminent leurs décisions," a déclaré Panetta.

"Ce qu'ils ont sont les faits qui leurs sont présentés sur ce que fait un pays, et ensuite ils pèsent le type d'action nécessaire a prendre afin de remédier à cette situation. Je veux dire, c'est le monde réel."

"Les lignes rouges sont des sortes d'arguments politiques qui sont utilisées pour tenter de mettre les gens dans un coin," a-t-il ajouté.

Dans l'interview, donnée au magazine Foreign Policy, Panetta a insisté sur le fait que les Etats-Unis ne permettront pas à l'Iran d'obtenir l'arme atomique, en répétant les estimations disant que Téhéran n'avait pas encore décidé d'obtenir une arme malgré son enrichissement d'uranium en constante progression.

"Disons juste que quand vous avez des amis comme Israël, vous vous engagez dans de vigoureux débats sur la manière de faire face a ces questions, et c'est ce qui se passe," a-t-il dit.

"Et parfois, dans les démocraties, le jeu se fait en public."

Le secrétaire à la défense a également abordé les manifestations anti-américaines à travers le Moyen Orient et l'Afrique du Nord, annonçant que les Etats-Unis positionnent des forces militaires dans pas moins de 17 ou 18 endroits afin d'améliorer la réponse à l'agitation.

Mais il donne un avis visant à tempérer l'impression que peuvent avoir les américains des pays arabes et musulmans, disant : "une manifestation d'extrémistes, pas plus qu'une manifestation du Ku Klux Klan aux Etats-Unis, n'est pas nécessairement le reflet de ce que ressent le reste du pays," a-t-il dit.