Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Iran a réagi froidement à la réélection de Barack Obama mercredi, alors que le chef de son pouvoir judiciaire a condamné les "crimes" des sanctions américaines et a indiqué que le président ne devait pas s'attendre à une reprise rapide des discussions avec Téhéran.

"Après toute cette pression et les crimes contre le peuple iranien, les relations avec l'Amérique ne peuvent pas reprendre en une nuit, et les américains ne doivent pas penser qu'ils peuvent tenir notre nation en otage en venant a la table des négociations," a déclaré Sadeq Larijani, cité par l'agence de presse IRNA.

Il a laissé entendre que si Obama remportait un second mandat, les Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis trois décennies, pourraient chercher à s'engager dans des pourparlers directs. Obama veut freiner le programme nucléaire iranien, qui selon lui a un but militaire, ce que continue de nier la dictature islamique.

Larijani a rappelé la déception de Téhéran après qu'Obama a pris le pouvoir en 2008 : "il y a quatre ans, Barack Obama a annoncé qu'il allait… tendre la main de la coopération avec l'Iran," a-t-il dit. "Mais il poursuit un chemin différent et a imposé des sanctions sans précédent, et il est naturel que le peuple iranien n'oubliera jamais ces crimes."

Les autres dirigeants iraniens n'ont pas encore commenté la réélection d'Obama.

Le New York Times a rapporté le mois dernier que l'Iran et les Etats-Unis avaient accepté en principe des négociations en tête à tête sur le programme illicite de la dictature islamique, mais que les iraniens voulaient que les pourparlers attendent l'issue des élections présidentielles du 6 novembre.

Les deux parties ont rapidement réfuté ces informations, et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a également nié avoir eu connaissance d'un tel accord.

Tommy Vietor, le porte-parole de la Maison Blanche, a également nié ces informations.

"Ce n'est pas vrai que les Etats-Unis et l'Iran ont convenu d'entretiens en tête à tête ou toute autre réunion après les élections américaines," a-t-il dit.