Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Dans une interview donnée depuis la cellule de sa prison, le terroriste Marwan Barghouti a déclaré à la 10e chaîne de télévision que si il était président de l'autorité palestinienne, il ne serait pas en mesure de promettre qu'il n'y aurait pas de troisième intifada, comme le président de l'AP l'a fait.

Channel 10 a diffusé l'interview, réalisée conjointement avec Haaretz, mercredi soir, marquant la première interview du genre depuis le début de l'incarcération de Barghouti il y a 10 ans.

Il a averti que si l'occupation continue, il y aura une troisième intifada, mais qui sera une insurrection populaire et non-violente.

L'interview a été réalisée durant l'opération Pilier de Défense, cependant, la sécurité israélienne n'a pas permis que l'interview soit diffusée dans son intégralité.

Barghouti a prédit que le conflit allait renforcer le Hamas, et a déclaré que les roquettes ont aidé le groupe terroriste de Gaza, et que "c'était une bonne chose". Toutefois, il a ajouté qu'il n'y avait pas lieu de les utiliser dans toutes les situations, comme l'a fait le Hamas. Néanmoins, il a affirmé que les israéliens "ne comprennent que la force".

Il a décrit Abbas comme le partenaire le plus confortable qu'Israël peut avoir, et a dit qu'il n'avait pas eu d'autre choix que d'aller à l'assemblée générale de l'ONU présenter la candidature palestinienne, sinon "il rentrait a la maison".

"Vous avez lu les sondages et comprenez que le suis le remplaçant d'Abbas," a-t-il dit.

Barghouti a rappelé qu'Abbas avait déclaré qu'il renoncerait à toute prétention sur Tsfat (Safed), où il a vécu enfant. Abbas s'est vu demander lors d'une interview par la deuxième chaîne de télévision en mars si il souhaite revenir dans sa ville natale de Tsfat. Il a répondu : "la Palestine aujourd'hui pour moi, ce sont les frontières de 67, avec Jérusalem Est comme capitale… Je crois que la Judée, la Samarie et la bande de Gaza sont la Palestine, et que les autres parties sont Israël."

Barghouti a souligné que lui-même ne voulait pas abandonner la revendication du droit au retour, qu'il a appelé un droit sacré des palestiniens.

Il a également déclaré qu'Israël a prouvé qu'il ne veut pas la paix. "Quand je serai président et qu'Israël se sera engagé a une solution a deux états basée sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale de la Palestine, je veillerai à ce que le Hamas ne procède pas à une attaque terroriste," a-t-il dit.

"Ils ont déjà accepté cela, et nous avons formulé un accord ici, en prison," a-t-il ajouté.