Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président américain Barack Obama ne bluffe pas quand il dit qu'il va arrêter le programme nucléaire iranien, a déclaré lundi le secrétaire d'état John Kerry.

S'exprimant à l'issue d'une rencontre avec le président israélien Shimon Pères à Jérusalem, Kerry a dit qu'Israël a un ami dans le président Obama, son administration et le Congrès américain.

"Nous comprenons la nature de la menace de l'Iran. Et comme le président l'a dit à plusieurs reprises, il ne bluffe pas. Il est sérieux. Nous serons aux côtés d'Israël contre cette menace, et avec le reste du monde, qui a mis en évidence que tout ce que nous cherchons, c'est que l'Iran respecte ses obligations internationales," a dit Kerry.

"Aucune option n'est en dehors de la table. Aucune option ne sera retirée de la table," a-t-il rappelé.

Kerry a déclaré que si les Etats-Unis cherchent toujours une solution diplomatique aux aspirations nucléaires de l'Iran, "nos yeux sont ouverts, et nous comprenons que l'horloge est en mouvement. Et personne ne permettra que le processus diplomatique se tienne sur la voie des choix qui doivent être faits pour protéger le monde contre une autre arme nucléaire dans de mauvaises mains."

Cette déclaration intervient quelques jours après des entretiens au Kazakhstan entre l'Iran et les "puissances mondiales" sur le programme nucléaire de Téhéran, qui n'ont pas réussi à sortir de l'impasse dans la crise.

Les "puissances mondiales" ont offert un certain assouplissement des sanctions qui nuisent à l'économie iranienne depuis deux ans en échange de limites à accepter par Téhéran sur son programme nucléaire, mais le négociateur iranien Saeed Jalili a indiqué que l'Iran voulait voir plus mis sur la table par les "puissances mondiales" pour "gagner la confiance" du peuple iranien.

Contrairement au précédent cycle de négociations à Almaty en février qui avait pris fin plus cordialement, les deux parties ne se sont pas mises d'accord pour un moment et un lieu pour tenir la prochaine réunion.

Jalali a offert peu d'espoir de concessions de la part de l'Iran sur le principal point d'achoppement dans les discussions, l'insistance de Téhéran sur son droit à enrichir de l'uranium sur son sol.

Avant sa visite en Israël il y a quelques semaines, Obama a déclaré que l'Iran est à "un an ou deux" d'obtenir une arme nucléaire.

Il a souligné que si la diplomatie échoue, toutes les options restaient sur la table pour arrêter l'Iran.

L'ancien ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré dimanche qu'Israël doit ignorer les appels à attendre quand il s'agit du programme nucléaire de l'Iran.

L'échec des négociations cette semaine "prouve quand dans cette génération, aussi, défendre l'existence de peuple juif reste la tâche de l'état d'Israël," a-t-il dit.

"Après tout, le seul état que l'Iran menace de détruire, tout en développant des armes nucléaires, c'est l'état juif," a-t-il dit.