Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry a déclaré qu'il ne voulait pas mettre d'échéances pour le processus de paix, mais a ajouté qu'il était nécessaire qu'il y ait des progrès avant l'assemblée générale des Nations Unies de septembre.

S'exprimant lors d'une conférence de presse mercredi au Koweït, Kerry a déclaré que les dirigeants israéliens et palestiniens sont tous deux engagés à relancer les pourparlers de paix, mais il a reconnu que des progrès dans les négociations gelées depuis longtemps seront difficiles.

"Je ne veux pas que moi-même ou un des responsables dans cette affaire se fasse piéger par des limites de temps arbitraires," a déclaré Kerry.

"Le temps est l'ennemi du processus de paix," a déclare le diplomate américain. "Le temps qui passe permet un vide à combler par des gens qui ne veulent pas que les choses se passent."

Kerry a eu des entretiens séparés avec les deux parties en mai dernier, et a déclaré que le premier ministre Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas voulaient que le processus de paix avance.

"Je crois qu'ils pensent que le processus de paix est le moment le plus important, certainement plus important pour leur pays que certains de leurs défis politiques actuels," a déclaré Kerry lors d'une conférence de presse au Koweït en compagnie du ministre koweitien des affaires étrangères, Sabah Khaled al-Sabah.

"C'est pourquoi tous les deux ont montré du sérieux envers l'objectif. Je ne serais pas ici aujourd'hui si je n'avais pas la conviction que cela est possible," a-t-il dit.

Le chef de la diplomatie américaine devrait arriver dans la région jeudi pour sa cinquième visite en quatre mois, dans un effort pour pousser les parties à revenir à la table des pourparlers, qui se sont arrêtés à la fin 2010 lorsque Mahmoud Abbas a refusé de continuer les discussions.

Dans une tentative apparente pour soutenir les efforts de Kerry, Netanyahou a discrètement suspendu les nouvelles mises en chantier dans les villes juives de Judée Samarie et à Jérusalem Est depuis que son nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir en mars, a déclaré plus tôt ce mois-ci le ministre du logement, Uri Ariel, mais les projets déjà en cours se poursuivent.