Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Des responsables israéliens ont exprimé leur colère vendredi suite à la décision de la Maison Blanche de révéler qu'Israël a effectué deux attaques sur des cibles en Syrie jeudi. Les attaques de Lattaquié et de Damas sont soupçonnées d'avoir ciblé des missiles SA-8 qui étaient sur le point d'être transféré au groupe terroriste Hezbollah au Liban.

Un responsable de l'administration Obama a confirmé à CNN que la cible de l'attaque israélienne était "des missiles et du matériel connexe, que les israéliens estimaient pourraient être transféré au Hezbollah."

Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, les responsables israéliens ont déclaré que la fuite américaine était pour le moins "déroutante".

Le correspondant diplomatique de la chaîne de télévision, Udi Segal, a dit ne pas savoir exactement quel était le but de la fuite. Segal a dit qu'il y a des spéculations que peut-être l'administration Obama voudrait qu'Israël attaque moins souvent en Syrie, ou qu'elle a peur de se mettre à dos la Russie. Une autre explication serait que les Etats-Unis veulent réellement être perçus comme étant au courant des attaques, afin de montrer aux alliés sunnites comme l'Arabie Saoudite qu'elle lutte contre l'axe Iran-Syrie-Hezbollah, mais le journaliste a ajouté qu'à son avis, l'ensemble de ces explications n'a guère de sens.

Les experts de la deuxième chaîne sont d'accords que les intérêts d'Israël et de la Syrie sont mieux servis en restant silencieux sur les attaques, puisque aucune des deux parties n'est intéressée par un conflit à grande échelle. Le journaliste vétéran, Ronny Daniel, a déclaré que le comportement des Etats-Unis "pourrait réellement commencer une conflagration à grande échelle ici."

"En exposant le fait qu'Israël soit derrière les raids, les Etats-Unis nous amènent plus près du jour où (le dictateur syrien Bachar) Assad ne sera plus capable d'avaler ces provocations, et il devra répondre, et si il répond, alors Israël aura probablement à répondre de la même manière, et puis peut-être, à la Maison Blanche, les gens applaudiront des mains, car ils auront commencé un incendie très important ici."