Israël : infos Société

Des milliers d'infiltrés clandestins, qui protestent depuis dimanche contre une nouvelle loi autorisant leur détention dans des établissements pour une période allant jusqu'à un an alors que leur statut est clarifiée, ont pris leurs masses de Tel Aviv vers Jérusalem et entourent mercredi le bâtiment de la Knesset.

Les infiltrés suivent apparemment leurs demandes faites mardi lors d'une conférence de presse de rencontrer le premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de l'intérieur, Gidéon Saar, l'initiateur du projet de loi.

En réponse aux milliers d'immigrants clandestins s'amassant dans le parc juste au nord de la Knesset, des députés d'extrême gauche ont demandé que les représentants des infiltrés soient autorisés à pénétrer dans le bâtiment du parlement israélien.

Les demandes des députés Michal Rozin (Meretz), Dov Hanin (Hadash), Meirav Michaeli (travailliste) et Shimon Salomon (Yesh Atid) pour amener les migrants illégaux dans le siège du gouvernement ont été fermement opposés par la député Miri Regev (Likoud-Beitenou), donc l'objection a été accordée.

Plus tôt mercredi, le député Eli Yishai (Shass) a exhorté le gouvernement à saisir l'occasion d'avoir des milliers d'immigrants illégaux massés ensemble devant la Knesset pour les arrêter et les renvoyer d’où ils viennent, en conformité avec la loi.

Israël "doit montrer une motivation inébranlable face au danger de se transformer en 'un pays de tous ces agents infiltrés'," a averti Yishai. "Il n'y a pas d'autre solution, sauf de mettre tous les infiltrés, jusqu'au dernier, dans des centres de détention, leur prendre leur permis de travail, et les mettre dans des avions de retour vers leurs pays ou un pays tiers."

De même, le vice-ministre de la défense, Danny Danon (Likoud Beitenou), a répondu à la demande des infiltrés pour une audience à la Knesset en disant : "ils veulent négocier ? Après qu'ils se soient fait contrôler leur passeport à l'aéroport Ben Gourion on écoutera leurs demandes."

Saar a précédemment déclaré que "seule une petite minorité de la massive communauté présente des demandes" pour des logements en tant que réfugiés, ajoutant que "la majorité décisive des revendications provient des demandeurs d'emplois, et pas des réfugiés."

Les protestations des migrants illégaux sont organisées par des groupes d'extrême gauche qui tentent de créer l'impression qu'elles sont spontanées.