Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Maison Blanche a réfuté jeudi un rapport disant que le président américain Barack Obama ferait pression sur les dirigeants israéliens et de l'AP dans les prochaines semaines pour faire des progrès dans les pourparlers de paix, disant que les réunions avec le premier ministre Benyamin Netanyahou et le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne seront utilisées que pour "faire le bilan" des négociations.

"La visite du premier ministre, ainsi que la visite d'Abbas le 17 mars seront des opportunités importantes pour le président de faire le bilan de où nous sommes et de travailler les détails avec eux," a déclaré jeudi aux journalistes le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Netanyahou doit rencontrer Obama lundi, et jeudi, la Maison Blanche a annoncé qu'Abbas rencontrera Obama le 17 mars.

Plus tôt dans la journée, le New York Times a rapporté que ces visites font partie d'une proposition d'Obama de prendre un rôle plus important dans les pourparlers de paix, y compris des plans pour faire pression à la fois sur Abbas et Netanyahou pour accepter "l'accord-cadre" non contraignant élaboré par le secrétaire d'état américain John Kerry.

Cependant, des responsables américains anonymes ont dit à la télévision israélienne que ce rapport était faux, et qu'Obama décidera de prendre un rôle plus actif ou pas qu'après les réunions de mars.

Les négociations doivent prendre fin en avril, et mercredi, Kerry a dit qu'elle auraient probablement besoin d'être étendues.

"Les parties parlent des questions fondamentales, y compris les frontières, la sécurité, Jérusalem, les réfugiés, la reconnaissance mutuelle, la fin du conflit et la fin des revendications," a déclaré Carney.

Il a affirmé que l'accord-cadre serait une "percée significative" alors qu'il décrira un contour pour un accord sur le statut final.

"Le cadre est une étape importante. Nous allons voir comment se déroulent au sujet de progrès sur celui-ci," a-t-il dit.

Un rapport paru mercredi dans les medias de l'autorité palestinienne suggère cependant que la proposition de Kerry trouve peu de soutien à Ramallah.

Selon Al-Qods, le quotidien de l'AP le plus lu, lors d'une réunion à Paris la semaine dernière, Kerry a proposé à Abbas de créer une capitale palestinienne dans le quartier de Beit Hanina, pas dans tout Jérusalem Est.

Kerry a également suggéré qu'Israël garde 10 blocs d'implantations dans le cadre d'un échange territorial.

La vallée du Jourdain ne ferait pas partie d'un éventuel état palestinien, ont dit des sources au journal, pas plus qu'y serait stationnée une force internationale. Et Kerry aurait exigé que les palestiniens reconnaissent Israël comme la patrie du peuple juif.

Le rapport, qui n'a reçu aucune confirmation officielle, déclare qu'Abbas a explosé de rage suite aux propositions du secrétaire d'état américain, les décrivant comme une "folie".

Le dictateur de l'AP a menacé de "renverser les tables" et de revenir sur les quelques petits signes de souplesse dont il a pu faire preuve (…) afin de faciliter les efforts de paix américains, selon Al-Qods.