L'Économie & Finance Israélienne

Israël a vu une amélioration de ses niveaux de pauvreté, mais reste à la traîne par rapport au monde occidental, selon un rapport publié mardi par l'Institut des Assurances Nationales.

Selon l'étude, 1,6 millions d'israéliens, dont la moitié sont des enfants, vivaient dans la pauvreté en 2013, sur une population totale de 8 millions d'habitants. Le rapport constate que si le niveau de pauvreté en Israël a baissé de quelques points de pourcentage en 2013, le pays restait plus pauvre, et avec des écarts socio-économiques plus larges, que les pays occidentaux.

Les facteurs qui ont contribué à sortir des gens de la pauvreté sont une augmentation des salaires et des changements dans la méthode de mesure des revenus des travailleurs.

Les effets des réductions des allocations familiales, intervenues au milieu 2013, pouvaient être vus dans le rapport. Les niveaux de pauvreté des familles avec deux revenus et de celles dont le chef de famille était sans emploi ont tous les deux augmenté.

Par ailleurs, l'aide du gouvernement pour aider les gens à échapper à la pauvreté a diminué.

Le pourcentage de familles vivant dans la pauvreté est passé de 19,4% en 2012 à 18,6% en 2013. Le pourcentage des enfants vivant dans la pauvreté est passé de 33,7% en 2012 à 30,8% en 2013.

L'Institut National d'Assurances a averti en 2013 que les réductions des prestations par le premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre des finances d'alors, Yair Lapid, se combinant avec une hausse de la TVA, augmenteront fortement les niveaux de pauvreté et mettront environ 90 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté.

L'Institut a dit que le rapport de mardi ne dépeint pas pleinement les effets des coupures, vu qu'elles ont été mises en place en août 2013.

Des chercheurs ont lancé une simulation comparant les effets des coupures durant une année, contre une situation dans laquelle aucune prestation n'était coupée. Le résultat a montré une augmentation de pauvreté de 0,4% chez les familles, de 0,8% chez les personnes, et de 1,4% chez les enfants.

La qualité de vie, mesurée par le revenu médian disponible, a augmenté en termes réels de 4,4% pendant la période couverte par le rapport, de même que le seuil de pauvreté, défini comme la moitié du revenu médian.

L'étude a montré qu'une personne gagnant mois de 2 989 shekels par mois (607 euros) était considérée comme pauvre.

Egalement, un couple avec un revenu combiné de moins de 4 783 shekels par mois (971 euros) était considéré comme en dessous du seuil de pauvreté. Une famille de cinq personnes a besoin d'au moins 9 000 shekels de revenu par mois (1 828 euros) pour être considérée au-dessus du seuil de pauvreté.