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Le secrétaire d'état américain John Kerry a appelé dimanche les législateurs américains à ne pas mettre d'obstacles sur le chemin des pourparlers entre l'Iran et l'Occident sur son programme nucléaire.

Kerry a parlé a l'émission "Face the Nation" de la chaîne CBS, alors qu'il se prépare à défendre l'accord devant les législateurs plus tard cette semaine.

"Je vais présenter les faits," a dit Kerry lorsqu'on l'a interrogé sur une interprétation différente des dirigeants iraniens des contours de "l'accord" conclu à Lausanne plus tôt ce mois.

"Tous ce que j'ai présenté ce sont des faits. Et je vais me tenir derrière eux," a-t-il ajouté.

L'accord-cadre de Lausanne a marqué une "percée majeure" dans une impasse de 12 ans entre l'Iran et l'Occident, qui conteste les déclarations de Téhéran disant que la dictature islamique ne cherche pas à obtenir une arme nucléaire.

Les "puissances" mondiales doivent résoudre une série de problèmes techniques difficiles avant le 30 juin pour un accord final, y compris les étapes pour la levée des sanctions imposées à l'Iran, et des questions persistantes sur les dimensions militaires de son programme nucléaire.

"Je pense que les gens doivent cesser le feu et nous laisser négocier sans ingérence et être en mesure de terminer le travail au cours des deux mois et demi," a dit Kerry.

L'Iran a récemment accusé les Etats-Unis de "fraude" et de "guerre psychologique" après la publication d'un feuillet d'information annonçant que les revendications américaines avaient été acceptées dans l'accord-cadre, ce qu'un responsable iranien a appelé une "fausse traduction".

D'importants responsables iraniens ont dit mardi dernier qu'ils allaient commencer à utiliser des centrifugeuses avancées IR-8, qui sont 20 fois plus efficaces que les centrifugeuses standards, dès qu'un accord sera atteint, ce qui signifie que les iraniens seront en mesure de produire un arsenal nucléaire dans un délai beaucoup plus rapide.

Le président Barack Obama a lui-même admis lors d'une bourde la semaine dernière qu'à la suite de l'accord, l'Iran sera en mesure d'atteindre un temps d'évasion "zéro" (donc un accès immédiat à l'arme nucléaire) d'ici 2028, dès qu'ils le voudraient.

Le "guide suprême" de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, qui aura le dernier mot sur tout accord, a mis l'accord en doute la semaine dernière en suggérant que "rien n'est obligatoire" alors que le président (…) Hassan Rouhani a demandé que les sanctions soient immédiatement levées à la signature de tout accord.

Les législateurs américains ont fait pression sur l'administration Obama pour imposer de nouvelles sanctions à l'Iran. Un projet de loi appelant à de nouvelles sanctions contre la dictature islamique prenait de l'ampleur au Congrès, mais Obama a exercé de fortes pressions contre lui et a plus d'une fois menacé d'opposer son veto au projet de loi si il venait à passer.