Israël : Défense au Moyen-Orient

L'aviation israélienne a détruit une "infrastructure" terroriste dans le nord de la bande de Gaza dimanche matin en réponse au tir de roquette sur le sud d'Israël la veille. Le terme "infrastructure terroriste" veut généralement dire que Tsahal a tiré un coûteux missile dans un terrain vague en utilisant sa technologie pour être certain qu'aucun terroriste ne se trouve dans le coin de l'attaque.

Le ministre de la défense Moshé Yaalon a ordonné la fermeture des deux points de passage frontaliers entre Israël et la bande de Gaza, Kerem Shalom et Erez, jusqu'à nouvel ordre. Seuls les cas humanitaires seront autorisés à passer.

Une roquette a été tirée depuis la bande de Gaza vers 21h40 samedi soir, explosant dans une zone ouverte près d'Ashkelon.

Le député Yesh Atid Haim Yellin, ancien chef du conseil régional d'Eshkol constamment sous les menaces de roquettes, a déclaré hier soir que "l'opération Bordure Protectrice n'est pas terminée."

"Netanyahou est occupé a diviser le ministère des affaires étrangères et de reconstruire Gaza sans la désarmer. Cela n'est pas la manière de diriger un pays, ce n'est pas la manière d'assurer la sécurité de vos citoyens, ce n'est pas la manière pour combattre le terrorisme et les boycotts internationaux," a dit Yellin, heureux d'être enfin dans l'opposition pour pouvoir ouvertement critiquer une politique qu'il défendait il y a encore quelques mois.

Le groupe salafiste de Gaza, proche de l'Etat Islamique, qui avait revendiqué la responsabilité des deux derniers tirs de roquettes sur Israël l'a fait à nouveau samedi soir. Après un examen de la situation sécuritaire, les autorités ont décidé que les écoles ouvriront normalement dimanche.

L'aviation israélienne a frappé quatre "cibles" dans la bande de Gaza il y a près de deux semaines en réponse à des tirs de roquettes sur le sud d'Israël, un réponse similaire a eu lieu dimanche matin.

Le maire d'Ashkelon, Itamar Shimoni, a également son mot à dire au premier ministre Benyamin Netanyahou après le tir de roquette de samedi soir. "Ceci est un moment de vérité pour le gouvernement israélien," a-t-il dit. "Nous ne parlons plus d'une erreur ou d'une roquette, mais d'une rupture constante du cessez-le-feu."

Le cessez-le-feu qui a été signé à la fin de l'opération Bordure Protectrice l'année dernière a difficilement tenu pendant un peu plus de neuf mois, bien qu'il y ait eu au moins six tirs de roquettes depuis Gaza contre les populations du sud d'Israël depuis.

"La paix que nous pensions durer dans notre région après Bordure Protectrice se dissout beaucoup plus rapidement que ce à quoi nous nous attendions, et nous ne pouvons pas accepter ce genre de réalité," a déclaré Shimoni. "C'est le moment d'agir."

Les sirènes "couleur rouge" qui ont été entendues samedi viennent après que Tsahal a annoncé avoir déployé des batteries Dôme de Fer couvrant Ashdod et Netivot, à la suite des récentes attaques depuis Gaza.

Suite aux tirs de roquettes il y a deux semaines, le Hamas a affirmé avoir arrêté les responsables, disant que les partisans locaux d'ISIS étaient responsables.

Les récents tirs de roquettes viennent alors que les partisans de l'Etat Islamique à Gaza contestent ouvertement le groupe terroriste Hamas qui dirige la bande, menaçant le groupe d'un ultimatum pour mettre fin à sa répression contre les autres groupes. En réponse à l'ultimatum, le Hamas a récemment abattu un partisan d'ISIS dans une fusillade qui a éclaté lors d'une tentative d'arrestation.