Politique Israël

Le comité ministériel pour la législation doit discuter dimanche d'une proposition de l'ancien ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman qui permettrait aux tribunaux de condamner les terroristes à la peine de mort.

Lieberman, qui a fait un slogan de campagne en promettant la peine de mort pour les terroristes, a proposé le projet de loi l'année dernière.

Si elle est adoptée, la loi permettrait à des tribunaux militaires de condamner les terroristes reconnus coupables d'attaques "destinées à tuer des citoyens a des fins politiques, nationalistes, religieuses ou idéologiques."

La loi n'exigerait qu'une majorité, plutôt qu'une décision unanime, pour condamner les terroristes à mort. Il serait également interdit de réduire la peine une fois la sentence prononcée.

Le comité ministériel se réunit chaque dimanche pour discuter de la législation en cours et pour déterminer la position officielle du gouvernement sur les projets de loi spécifiques. Le comité peut soit voter pour affirmer ou nier le soutien du gouvernement à la proposition, qui oblige tous les membres de la coalition à voter en faveur du projet de loi.

L'Institut de la Démocratie d'Israël a fustigé la proposition, invitant le comité à la rejeter dimanche. Dans une déclaration de cinq pages, l'IDI a fait valoir que permettre la peine de mort placerait Israël en compagnie de certains des régimes les plus antidémocratiques du monde et les plus grands délinquants des droits de l'homme tels que la Chine, la Corée du Nord, l'Iran, l'Irak, l'Arabie Saoudite et le Yémen. Rien n'a été dit sur les Etats-Unis, qui pourtant pratiquent la peine de mort.

La loi israélienne comprend actuellement la peine de mort, mais les obstacles judiciaires ont empêché son utilisation depuis l'exécution d'Adolf Eichmann en 1962.