Politique Israël

Des négociations intensives entre le premier ministre Benyamin Netanyahou et le chef de l'opposition Yitzhak Herzog se poursuivent, suite à des rapports parus hier sur un accord de gouvernement d'union "plus proche que jamais."

Maintenant, le prix à payer pour faire rentrer les 24 sièges du "parti sioniste" (le nouveau nom quelque peu aberrant du parti travailliste) dans la coalition dirigée par le Likoud est de plus en plus clair.

Des sources proches du premier ministre disent qu'Herzog s'est vu offrir pas moins de neuf ministères en retour pour son entrée dans le gouvernement d'union, selon la dixième chaine de télévision. Cela viendrait en plus probablement à un nombre indéterminé de postes de présidence de comités de la Knesset et de postes de vice-ministres.

A ce stade, il est difficile de savoir si Netanyahou se prépare à larguer le parti de droite Bayit Yéhoudi (qui détient huit sièges dans la coalition actuelle), ou s'il espère trouver un moyen de garder les deux partis au sein de son gouvernement.

Naftali Bennett, président de Bayit Yéhoudi, a averti que si le premier ministre donne trop aux travaillistes, son parti pourrait quitter la coalition pour protester. En particulier, il a décrit le très convoité ministère de la justice, actuellement détenu par Ayelet Shaked de Bayit Yéhoudi, comme une "ligne rouge".

D'autres députés, tant chez Bayit Yéhoudi que chez les travaillistes, expriment leur opposition à un tel gouvernement d'union.

Des sources au sein du parti travailliste disent qu'ils sont sceptiques qu'un accord puisse être atteint. Bien que Netanyahou et Herzog désirent cette union, les sources ont noté que les différences idéologiques entre les partis de gauche (travaillistes) et de droite (Likoud), et encore plus avec Bayit Yéhoudi, sont tout simplement trop importantes, et ont exprimé leur certitude qu'un tel accord serait finalement torpillé par l'un des deux partis ou les deux.