Sciences & Technologies Israéliennes

Mellanox Technologies cherche à tirer parti d'une ressource largement inexploitée par les sociétés du high-tech israéliennes : les "palestiniens".

Mellanox, société listée au Nasdaq, emploie déjà un grand nombre de programmeurs arabes en Israël, et des dizaines à Ramallah et Naplouse en Judée Samarie. Maintenant, son directeur général tend la main à Gaza, l'enclave côtière dirigée par le groupe terroriste islamiste Hamas et coupée d'Israël depuis une décennie.

Travaillant avec ASAP Technologies, une société de logiciels palestinienne, le fabriquant de produits qui connecte les bases de données, les serveurs et les ordinateurs a embauché quatre programmeurs de Gaza. Il espère en engager au moins six autres au cours des six prochains mois.

"D'après notre expérience a Ramallah, nous pensons que nous avons le potentiel de collaborer et d'apporter le succès à nos voisins," a déclaré le directeur général Eyal Waldman dans une interview.

Embaucher des palestiniens semble résoudre deux problèmes. Les arabes luttent pour percer dans le secteur high-tech d'Israël. Et les entreprises israéliennes ont besoin d'aide.

Peu d'arabes israéliens servent dans Tsahal, une source majeure d'innovation. Ils ne peuvent pas exploiter les relations établies durant le service militaire, qui aident les entrepreneurs juifs à aller de l'avant.

Chez les palestiniens, il y avait 11 000 ingénieurs enregistrés dans tous les secteurs à Gaza à la fin 2015, et 16 000 en Judée Samarie et Jérusalem Est, selon l'association d'ingénierie de Gaza.

Par ailleurs, les entreprises israéliennes ont commencé à externaliser le travail vers d'autres pays, comme l'Inde. Mais les palestiniens ont les mêmes compétences, dit Waldman, et ils sont dans le même fuseau horaire.

Le principal obstacle, bien entendu, est l'hostilité permanente entre les palestiniens et Israël. Israël ne permet pas à ses citoyens de se rendre à Gaza, et même si il le faisait, les israéliens seraient probablement immédiatement exécutés par le Hamas ou d'autres groupes terroristes.

Cette hostilité est susceptible de s'étendre aux employés arabes des sociétés israéliennes. Les quatre programmeurs de Gaza embauchés à ce jour ont confirmé travailler pour Mellanox, mais refusent de parler aux journalistes.

Mellanox se distingue déjà pour avoir une main-d'œuvre en Israël qui est contient presque 10% d'arabes. Elle emploie 68 arabes de Judée Samarie dans le cadre d'un projet conjoint avec ASAL qui fonctionne depuis quatre ans.

Waldman a souligné que le secteur de la haute technologie d'Israël est né des centres de développements établis en Israël par des sociétés américaines comme Intel, Microsoft et IBM. D'elles, les israéliens ont appris à construire leurs propres entreprises.

"Les palestiniens vont apprendre, et dans 5 à 10 ans, ils commenceront leurs propres entreprises," a-t-il dit.