Israël : Défense au Moyen-Orient

Si les palestiniens sont sérieux au sujet de la paix, cessez de payer les salaires aux meurtriers, a déclaré lundi matin le premier ministre Benyamin Netanyahou au dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors d'une cérémonie commémorative pour les victimes du terrorisme au Mont Herzl.

Deux jours avant la rencontre prévue entre Abbas et le président américain Donald Trump à Washington, Netanyahou a déclaré au chef de l'AP : "comment pouvez-vous parler de paix avec Israël, et en même temps, payer les meurtriers qui répandent le sang d'israéliens innocents ?"

Le premier ministre a déclaré que si Abbas voulait faire un véritable pas vers la paix, il arrêterait les paiements aux terroristes.

"Faite la paix, pas des meurtres," a-t-il déclaré lors de la cérémonie commémorative pour 4 128 personnes tuées dans des attaques terroristes, dont 3 117 depuis la fondation de l'état.

Netanyahou a déclaré que lorsque les israéliens vont célébrer Yom Atzmaout, et tous les autres jours, ils devraient regarder autour d'eux, "parce que parmi les musiciens qui jouent dans l'orchestre, les personnes payant dans un supermarché et l'operateur de la station-service, et le conférencier à l'université, et les juges dans les tribunaux, vous trouverez nos frères et sœurs, ceux qui sont parmi nous qui font partie de la famille des personnes endeuillées."

Les terroristes attaquent sans discrimination les juifs et les non-juifs, en Israël et a l'étranger, pour répandre la peur et la mort, a-t-il dit.

"Ils absorbent cette incitation contre notre peuple avec le lait de leur mère," a-t-il déclaré. "Ils sont considérés comme des héros dans leur propre société. Quel genre de héros est un jeune homme qui prend un couteau, pénètre dans la chambre d'une fille innocente et pure et la poignarde dans son sommeil ?"

Netanyahou faisait référence à Hallel Ariel, une fille israélienne de 13 ans assassinée dans son sommeil l'année dernière par un palestinien de 17 ans dans la ville de Kiryat Arba en Judée.

"Il est impossible d'ignorer le fait que ces meurtriers reçoivent un salaire mensuel de l'autorité palestinienne. Plus tu tue, plus tu reçois," a-t-il dit. Netanyahou a déclaré que l'autorité palestinienne paie 300 millions de dollars par an aux assassins et aux familles des terroristes morts qu'ils appellent martyrs."

"Combien aurait-il été possible d'éduquer la jeune génération de palestiniens vers une véritable paix avec cet argent," a-t-il déclaré.

Lors d'une cérémonie plus tôt lundi au mémorial, Netanyahou a pleuré la perte des soldats d'Israël, et a déclaré que l'envoi de troupes dans la bataille est "essentiel" pour parvenir à la paix régionale et à la survie du pays.

S'exprimant lors d'une cérémonie officielle de l'état au cimetière militaire nationale du Mont Herzl, le premier ministre a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées et a remercié tous ceux qui ont contribué à la lutte existentielle continue d'Israël.

"Je souhaite une guérison rapide aux blessés et je promets que nous ne nous reposerons pas, et nous ne nous reposons pas, jusqu'à ce que nous ramenions nos guerriers Hadar Goldin et Oron Shaoul," a-t-il déclaré au sujet des deux soldats tués et dont les corps sont détenus par le Hamas depuis le conflit de Gaza en 2014.

Revenant à l'année 1948, l'année de l'indépendance d'Israël, Netanyahou a déclaré : "tellement a changé dans notre pays, et pourtant si peu : nos vies continuent d'être dépendantes du sacrifice et de la bravoure de notre jeunesse. Et je sais que ce sacrifice n'est pas seulement une condition nécessaire pour vivre ici, mais aussi nécessaire pour faire la paix avec nos voisins."

"Par conséquent, quand le moment est venu pour moi d'envoyer nos soldats dans la bataille, je pense toujours à cela avec un cœur lourd et avec une profonde considération parce que je pense à eux, et à leurs familles, et parce que je sais que le prix est énorme," a-t-il ajouté.

Netanyahou a également mentionné ceux "qui ont payé le prix", y compris ceux des secteurs juif, druze, musulman, chrétien et circassien du pays.

"Nous sommes frères dans les bonnes et mauvaises conditions, dans notre désir de paix et dans les épreuves de la guerre," a-t-il déclaré.

En invoquant la mémoire de son propre frère, Yonatan, qui est tombé en action lors de l'opération Entebbe en Ouganda en 1976, le premier ministre a également parlé de son expérience de première main dans la perte au combat d'un être cher.

"J'ai vu la vie de mes parents changer lorsque la rivière de la vie de mon frère s'est arrêtée de couler, et ils ont été laissé avec des cœurs brisés de pierre et de sable," a-t-il regretté. "Mais d'une certaine manière, ils ont pu rassembler leurs forces et continuer à vivre et à avoir une vie productive."

"Jusqu'au jour de ma mort, j'admirerai la nature majestueuse dans laquelle ils vivaient la misère de perdre leur premier fils Yonatan," a dit Netanyahou.