Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, a critiqué l'ancien président Obama cette semaine pour les comparaisons faites par son administration entre les projets de logements juifs et les attaques terroristes meurtrières, ainsi que pour la décision d'Obama de ne pas mettre le veto américain au conseil de sécurité de l'ONU sur un vote clé contre Israël suite à l'élection de Donald Trump.

"Au cours des huit années de la présidence Obama, il y avait une vision unilatérale du conflit," a déclaré Friedman à Israël Hayom dans une interview publiée dimanche soir.

"L'administration Obama a établi un parallèle entre les implantations et le terrorisme. Je tiens à préciser : les implantations sont définitivement un sujet très important et un débat à avoir, mais le terrorisme, c'est des meurtres".

Le president Obama, continue Friedman, a révélé son "vrai visage" envers Israël lorsqu'il a chargé la délégation américaine à l'ONU de retenir son veto lors d'un vote sur une résolution anti-israélienne au conseil de sécurité de l'ONU en décembre dernier.

"Obama a révélé son vrai visage à Israël en décembre dernier quand, à la fin de sa présidence, alors qu'il était déjà un président boiteux et n'avait aucune responsabilité politique, un de ses derniers gestes a été la décision de ne pas mettre le veto américain contre la résolution 2334 du conseil de sécurité des Nations Unies."

Ce n'est pas la première fois que Friedman exprime ouvertement ses critiques de l'ancien président depuis qu'il est devenu ambassadeur, appelant l'accord nucléaire iranien de 2015 une "trahison absolue envers Israël."

"J'ai pensé que c'était une trahison absolue d'Israël par l'administration Obama, une trahison flagrante comme un président, à ce que je sache, n'a jamais infligé à Israël," a récemment déclaré Friedman au Jérusalem Post.

Dans l'interview au Post, Friedman a également blâmé l'administration Obama au sujet de sa comparaison entre les constructions juives en Judée Samarie et les attaques terroristes arabes.

"Je comprends que les 'implantations' sont un problème, et je n'ai pas le moindre probleme avec les personnes qui souhaitent discuter des implantations dans le cadre des négociations de paix, mais les implantations et le terrorisme n'appartiennent pas à la même phrase. Pas au meme paragraphe, pas au meme rapport, parce que le meurtre d'une vie innocente, d'une vie civile innocente, est tellement plus odieux et répugnant et incompatible avec un processus de paix que de construire des appartements."

Parlant avec Israël Hayom, qui publiera mercredi l'interview complète de Friedman, l'ambassadeur a déclaré que les liens entre les Etats-Unis et Israël étaient forts mais complexes, comparant la relation à celle de deux membres d'une même famille.

"La relation profonde et complexe entre Israël et les Etats-Unis est semblable à celle de deux membres d'une même famille."

Au milieu des rumeurs selon lesquelles le conseiller américain à la sécurité nationale, H. R. McMaster s'est disputé avec une délégation de fonctionnaires israéliens le mois dernier, une information réfutée par la Maison Blanche et les responsables de l'ambassade d'Israël à Washington, Friedman a déclaré que les responsables sécuritaires américains ont tendance à être des partisans fideles de l'état juif.

"Je passe beaucoup de temps avec des hauts responsables sécuritaires américains et ils aiment Israël."

"Ils comprennent Israël, et Israël les comprend. Un des liens les plus profonds que les deux pays partagent est basé sur la sécurité."

En ce qui concerne les négociations visant à un accord définitif entre Israël et l'autorité palestinienne, Friedman a nié que son soutien à Israël et ses liens familiaux, y compris une fille qui a récemment immigré en Israël, l'empêcheraient de servir de courtier honnête.

"Je n'essaierai jamais de faire valoir que le peuple palestinien n'a pas beaucoup souffert, et j'espère que du côté palestinien, ils n'essayeront pas de faire valoir que notre peine et notre espoir, celui du peuple juif, ne sont pas également réels. Le but n'est pas d'essayer de faire valoir quelle partie a tord et laquelle a raison."

Friedman a également abordé les relations d'Israël avec les juifs américains, avertissant que les craintes publiques sur la loi de conversion d'Israël et les demandes du mouvement réformiste pour des modifications du statu quo au Kotel pourraient nuire à la relation historique entre Israël et la plus grande communauté juive de diaspora.

"Ce sont des problèmes qui doivent être traités de manière silencieuse et respectueuse. Ce n'est pas simple, mais ils doivent être traités. Je ne pense pas que tout le monde en Israël comprenne à quel point la communauté juive américaine est importante et une source importante de soutien politique et économique pour Israël."

"La manière dont Israël se rapporte à la communauté juive américaine permettra dans une large mesure de déterminer la capacité de la communauté à survivre dans la prochaine génération. Si deux ou trois millions de juifs estiment qu'ils sont repoussés par Israël, cela aura un impact négatif sur la capacité de la communauté à maintenir sa force."