Israël : Défense au Moyen-Orient

De nouveaux détails ont été révélés sur le tunnel terroriste transfrontalier du Djihad Islamique détruit par l'armée israélienne fin du mois d'octobre 2017.

Le tunnel, qui s'infiltrait à environ 200 mètres dans le sud d'Israël et se trouvait à seulement deux kilomètres de la communauté de Kissoufim, aurait été utilisé pour attaquer Kissoufim et/ou enlever des soldats israéliens, selon Tsahal.

Plusieurs terroristes du Djihad Islamique travaillaient 24 heures sur 24, sauf le vendredi, creusant en équipes de deux ou trois pelleteuses à l'avant, et le reste servant de soutien logistique. Ils ont pu creuser entre 10 et 20 mètres par jour, à une profondeur de 26 mètres sous terre, grâce à l'électricité, des réservoirs d'oxygène et de l'eau pour éviter l'asphyxie. Les terroristes n'ont pas tenté de cacher le sable qu'ils ont enlevé, créant de grandes dunes de sable à Gaza.

Le tunnel a été détecté à l'aide d'une technologie de pointe nouvellement mise en œuvre et a été détruit lors d'une explosion contrôlée à l'intérieur du territoire israélien, mais il reste ouvert du côté de Gaza, gardé par des terroristes du Hamas.

Pendant la guerre de 2014, plusieurs soldats ont été tués par des terroristes du Hamas lorsqu'ils ont émergé de nombreux tunnels qu'ils ont creusés en Israël, surprenant Tsahal et laissant les habitants des communautés frontalières concernés par des possibles tunnels sous leurs maisons. Au moment du dernier cessez-le-feu, Tsahal a déclaré avoir détruit 32 tunnels qui traversaient la frontière.

Au moins six tunnels ont été détruits depuis la fin de l'opération, dont quatre ont été détruits depuis le mois d'octobre.

Tsahal a déployé des efforts considérables pour trouver des tunnels partant de Gaza, en construisant une barrière souterraine de 3 milliards de shekels le long de toute la frontière avec l'enclave dirigée par le Hamas.

La barrière souterraine est faite de bentonite et est combinée avec de grandes cages en fer avec des tuyaux résistants à l'eau et un système de capteurs et de dispositifs de surveillance avancés pour détecter les tunnels. Au sommet de la barrière souterraine de 6 mètres, une haute clôture sera construite hors sol pour empêcher quiconque de passer au-dessus de la barrière.

Alors que Tsahal est convaincu qu'aucun tunnel de sera capable de franchir la barrière souterraine, il reste une grande partie de la barrière qui n'a pas encore commencé à être construite, y compris dans la zone où le tunnel en question ici a été trouvé.

Un officier supérieur du commandement sud a déclaré jeudi que 4 kilomètres de la barrière avaient déjà été achevés et que le reste devrait être terminé d'ici 2019.

"D'ici la fin de l'année, nous aurons terminé plus de 50% de la barrière," a-t-il dit, ajoutant que Tsahal avait commencé à construire dans les zones les plus menacées telles que la ville de Sdérot et les communautés de Nativ Ha'asara et Nahal Oz.

Le Hamas a accepté le fait qu'ils ont perdu leurs tunnels offensifs stratégiques avec ce projet, a-t-il poursuivi.

"Il est possible qu'à cause de cela, le groupe investisses ses efforts et ses ressources dans d'autres projets, tels que des missiles de précision ou des missiles lourds à plus courte portée. C'est ce qui me préoccupe."

Alors que les responsables de la défense israéliens ne croient pas que le Hamas veut un autre conflit avec Israël, "la situation reste fragile" a déclaré l'officier supérieur.