Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le conseil de sécurité de l'ONU a averti jeudi que les violations de l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël pourraient mener à un nouveau conflit et a demandé un soutien international aux forces armées libanaises et à leur déploiement accru dans le sud et en mer.

L'avertissement du conseil contre "un nouveau conflit qu'aucune des parties ou la région ne peut se permettre" est apparu dans une résolution adoptée à l'unanimité prolongeant le mandat de la force de maintien de la paix des Nations Unies au sud Liban jusqu'au 31 aout 2019.

Les membres du conseil ont exhorté "toutes les parties" à "exercer un maximum de calme et de retenue et à s'abstenir de toute action ou rhétorique susceptible de compromettre la cessation des hostilités ou de déstabiliser la région."

La FINUL a été créée à l'origine pour superviser le retrait des troupes israéliennes du Liban. La mission a été élargie après une guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 afin que les soldats de l'ONU puissent de déployer le long de la frontière entre Israël et le Liban pour aider les troupes libanaises à pénétrer pour la première fois en des décennies dans le sud du pays.

La résolution rédigée par les français à de nouveau exhorté tous les pays à appliquer un embargo sur les armes et à empêcher la vente ou la fourniture d'armes à tout individu ou entité au Liban non autorisée par le gouvernement ou la FINUL.

Israël et le Liban sont toujours techniquement en guerre et la résolution réitère l'appel du conseil pour Israël et le Liban à "soutenir un cessez-le-feu permanent ou une solution à long terme."

Le conseil a également souligné la "nécessité d'un déploiement efficace et durable des forces armées libanaises dans le sud du Liban et des eaux territoriales du Liban à un rythme accéléré."

Il a appelé la FINUL, qui compte plus de 10 000 soldats déployés dans le sud du Liban, et l'armée libanaise, à analyser les ressources des forces terrestres et maritimes du pays.

Le conseil a également appelé le gouvernement libanais à "développer un plan pour augmenter ses capacités navales (…) dans le but de réduire à terme la marine de la FINUL et transférer ses responsabilités aux forces armées libanaises."

Le conseil de sécurité a également commenté la situation politique actuelle du Liban.

Près de quatre mois après la tenue des premières élections générales du pays en neuf ans, les politiciens se querellent toujours sur la formation d'un nouveau gouvernement dans l'incertitude entourant une longue économie stagnante, des entreprises en difficulté et des préoccupations concernant la monnaie.

Le conseil s'est félicité de la tenue des élections et de la progression du pays vers la réactivation des institutions gouvernementales et a appelé à la formation d'un nouveau gouvernement libanais "sans plus tarder".