Israël : Défense au Moyen-Orient

Un haut responsable de la direction du renseignement militaire de Tsahal a quitté son poste après un raid raté des forces spéciales dans le sud de la bande de Gaza l’année dernière, le second officier de haut rang à le faire.

Selon un reportage de Yediot Aharonot, le brigadier général « G », qui était commandant de la division des opérations spéciales de la direction du renseignement, a démissionné après avoir appris dans les médias, il y a deux mois, que le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant général Aviv Kochavi, a demandé à son prédécesseur de le remplacer et de réhabiliter l’unité d’élite.

Son prédécesseur, le brigadier général « A », a quitté l’armée il y a trois ans et n’a pas encore indiqué s’il souhaitait reprendre le poste qu’il occupait auparavant.

Néanmoins, le reportage indique que « G » a informé Kochavi qu’il quittera son poste le 1^er aout, que « A » accepte ou non de reprendre le poste, affirmant qu’il ne voulait pas être un « canard boiteux ».

L’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré à Yediot que la démission de « G » avait été approuvée après trois ans au poste de commandant de la division et qu’un remplaçant sera nommé dans les prochains jours.

Il était un « commandant estimé et un combattant qui a contribué de manière significative à la sécurité de l’état tout au long de son service. En une trentaine d’années, il a pris part à des dizaines d’opérations spéciales et les unités qu’il commandait ont été primées et appréciées », a déclaré Tsahal.

« G » avait précédemment commandé l’unité d’élite Sayeret Matkal. En février, le commandant de l’unité a démissionné après ce raid raté, marquant la première démission d’un chef d’une unité d’élite depuis plus de 20 ans.

Le raid de novembre à Khan Younes a fait deux blessés légers, un lieutenant-colonel et un autre officier de Tsahal. Six terroristes du Hamas, dont Nur Barakeh, commandant de Khan Younes, ont été tués dans l’incident.

Tsahal a ouvert deux enquêtes après ce raid, qui, selon Yediot Aharonot, est considéré comme un échec par les militaires.

Lors d’une conférence de presse télévisée l’année dernière, Abu Obaida, porte-parole de l’aile militaire du Hamas, a déclaré que les commandos israéliens s’étaient infiltrés à Gaza sous le couvert du brouillard, prévoyant d’installer des équipements pour mettre sur écoute les réseaux de communication du Hamas.

Un autre commando est entré dans Gaza par un poste frontalier sous couvert de travailler pour une organisation caritative internationale opérant dans l’enclave côtière, a précisé le groupe terroriste.

Alors que Tsahal n’a pas vraiment commenté le raid, l’armée israélienne a expliqué que le but de l’opération des forces spéciales n’était pas de tuer ou kidnapper, et que les troupes ont été exposées alors qu’elles « menaient une longue opération ».

A la suite de la fusillade à Khan Younes, le Hamas a publié des photos de huit personnes et de deux véhicules qui auraient participé à l’opération de Tsahal. La censure israélienne a alors lancé un avertissement sérieux concernant toute publication du Hamas sur le raid.