Politique Israël

Le procès tant attendu du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est ouvert dimanche après-midi à 15 heures, point culminant de trois enquêtes distinctes s’étalant sur environ trois ans.

Netanyahou a été accusé de corruption dans le cadre de l’enquête sur l’affaire 4000, concernant des allégations selon lesquelles il aurait accéléré les réformes règlementaires au profit du propriétaire de Bezeq, Shaul Elovitch, en échange d’une couverture favorable par le media Walla, qui appartient également à Elovitch.

En outre, le premier ministre a été inculpé de fraude et abus de confiance – mais pas de corruption – dans le cadre de l’affaire 1000, qui porte sur quelque 700 000 shekels de cadeaux, dont des cigares, du champagne et de bijoux, qui auraient été remis au premier ministre et sa famille par de riches hommes d’affaires. Netanyahou fait également face à des accusations d’abus de confiance dans l’affaire 2000, dans laquelle Netanyahou aurait travaillé pour saper le journal Israël Hayom au profit de son rival, Yediot Aharonot.

Le procès a débuté dimanche quelques heures seulement après que le nouveau gouvernement d’union nationale, dirigé par le premier ministre Benyamin Netanyahou et le premier ministre adjoint Benny Gantz, s’est réuni pour la première fois, après son investiture la semaine dernière.

Le nouveau gouvernement ne devrait pas durer plus de trois ans, Netanyahou occupant le poste de premier ministre pendant les dix-huit premiers mois, avant de tourner avec Gantz, qui sera premier ministre pendant les dix-huit mois suivants.

Mais selon un rapport d’Israël Hayom dimanche, le procès de Netanyahou durera probablement au moins trois ans et ne se terminera probablement qu’après la dissolution du gouvernement d’union national actuel.

Au total, 333 témoins ont déjà été inscrits sur la liste du procès.

Avec Netanyahou, Armon Moses, l’éditeur du Yediot Aharonot, fait également face à des accusations dans le procès, avec Shaul Elovitch et Iris Elovitch.

Même si après le procès de trois ans, Netanyahou est reconnu coupable de tout ou partie des accusations, il ne sera légalement tenu de démissionner de son poste de premier ministre qu’après avoir épuisé le processus d’appel.