Israël - Sport israélien

Le judoka algérien Fethi Nourine a quitté sa place aux Jeux Olympiques de Tokyo après avoir appris qu’il devrait affronter le judoka israélien Tohar Butbul, ont rapporté jeudi les médias israéliens.

Les deux se seraient affrontés au deuxième tour si les deux avaient avancé.

Nourine a été cité dans les médias algériens comme disant : « nous n’allons pas hisser le drapeau israélien et nous ne nous salirons pas les mains avec la compétition contre un israélien. »

Un haut responsable de la délégation algérienne aurait expliqué la raison de la décision de Nourine en disant : « nous n’avons pas eu de chance avec la loterie. »

L’incident n’est pas surprenant, car il y a deux ans Nourine a quitté une compétition à Tokyo afin d’éviter d’affronter Butbul.

L’israélien a ensuite terminé à la septième place des championnats du monde.

L’Algérie, comme de nombreux états musulmans, n’a pas de relations avec Israël. En 2018, un tribunal algérien a condamné huit personnes à 10 ans de prison pour espionnage pour Israël.

En décembre, le chef du plus grand parti islamiste algérien a qualifié le premier ministre marocain Saad Eddine El-Othmani de « traitre » à cause de la décision de son pays de normaliser ses relations avec Israël.

Les athlètes des pays qui n’ont pas de liens avec Israël se retirent régulièrement des compétitions sportives afin d’éviter d’affronter les israéliens.

L’incident le plus célèbre ces dernières années est celui du judoka iranien Saeid Mollaei, qui a été contraint de quitter un match contre des israéliens, même après que la fédération internationale de judo (IJF) et l’Iran soient parvenus à un accord stipulant que l’Iran ne boycottera plus les compétitions contre les israéliens.

Mollaei s’est ensuite rendu en Allemagne pour entamer un processus de demande d’asile. Il a été reconnu comme réfugié en Allemagne en novembre 2019 et a récemment remporté une médaille d’argent au grand chelem de Tel Aviv, où il représentait la Mongolie.