Israël : Défense au Moyen-Orient

Après des années à interdire aux journalistes de rapporter qu’Israël utilise des drones armés pour frapper des cibles, le censeur militaire de Tsahal a finalement autorisé les journalistes à publier ce que beaucoup savaient déjà.

"Il a été constaté que cela n'empêchait pas la publication de l'utilisation par Tsahal de drones de combat dans le cadre de ses activités opérationnelles", a déclaré le censeur dans un message mercredi soir.

Au cours de la dernière décennie, l'utilisation opérationnelle des drones par Tsahal a considérablement augmenté, presque toutes les opérations voyant désormais l'utilisation de ces appareils.

Les escadrons de drones de Tsahal effectuent environ 80 % de toutes les heures de vol de la force aérienne et avec quatre escadrons de drones basés à Palmachim AFB, 70 % de toutes les heures de vol de la force aérienne décollent de la base juste au sud de Tel-Aviv.

Les drones pilotés par la force aérienne peuvent être déployés dans un large éventail de missions, de la surveillance de cibles dans les pays ennemis au suivi de la contrebande d'armes vers - selon des sources étrangères - détruisant des cibles ennemies qui constituent une menace imminente pour le front intérieur.

Les drones ont joué un rôle important et intégral dans l'opération Gardiens des Murailles en mai 2021, dont la plupart ont décollé de la base aérienne de Palmachim dans le centre d'Israël. Selon les données publiées par Tsahal, environ 643 missions ont été effectuées par des drones pour un total de 132,6 heures de vol au cours des 11 jours de combats avec des groupes terroristes dans la bande de Gaza.

Il y a des dizaines de drones dans les hangars de la force aérienne à travers le pays, des drones commerciaux DJI aux Skylarks (connus pour s'être écrasés à Gaza ou au Liban) en passant par le plus grand Shoval, connu dans le monde entier sous le nom de Heron.

Le Shoval peut voler pendant 45 heures, jusqu'à 35 000 pieds. Avec une portée opérationnelle limitée uniquement par la disponibilité du carburant, l'avion télépiloté a une portée opérationnelle de plus de 1 000 kilomètres, pour des missions de reconnaissance en vol et de soutien au combat.

Équipé de liaisons de données par satellite et de capteurs infrarouges électro-optiques, le Heron 1 n'est pas seulement capable de fournir divers types de services de reconnaissance aux forces terrestres. Il peut traquer des explosifs depuis les airs et être capable de détruire des cibles ennemies avec ses systèmes d'armes.

L'Eitan, qui a vu l'action au combat lors de l'opération Plomb durci en 2008 avant même qu'il ne soit officiellement absorbé par la force aérienne, a été largement utilisé lors de l'opération Bordure protectrice à Gaza en 2014 avec le Shoval.

Équipé d'une liaison de données par satellite et de capteurs infrarouges électro-optiques, l'Eitan peut non seulement fournir une reconnaissance aux forces terrestres en situation de combat mais est aussi capable de créer des profils de mouvement et des cibles d'attaque.

L'Eitan peut voler jusqu'à 7 500 km à des altitudes très élevées, tandis que la transmission d'informations précises en fait une option probable dans le cas où Israël déciderait de mener des frappes contre des cibles dans les pays ennemis.