Politique Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le parti Yahadout HaTorah sont parvenus à un accord lundi après-midi sur un financement supplémentaire pour les étudiants de la yeshiva, mettant fin à la crise de la coalition en cours et ouvrant la voie à l'adoption du budget de l'État cette semaine.

Selon l'accord, 250 millions de shekels seront alloués aux allocations pour les étudiants de la yeshiva, tandis que les projets de loi budgétaires proposés par Smotrich resteront inchangés.

La faction Agudat Yisrael de Yahadout HaTorah, qui représente les mouvements hassidiques au sein du secteur haredi, avait menacé de voter contre le budget et ainsi de renverser le gouvernement si ses demandes de financement de 600 millions de shekels n'étaient pas satisfaites.

Alors que le budget prévoyait déjà des augmentations de financement pour les écoles haredi et les étudiants de yeshiva, Agudat Yisrael avait demandé au Likoud d'appliquer rétroactivement l'augmentation du taux de financement au premier semestre de l'année, avant que le nouveau budget n'entre en vigueur.

Si le Trésor enregistre un excédent au cours des deux prochains exercices, des fonds supplémentaires seront alloués au secteur haredi, ont convenu l'UTJ, le Premier ministre Netanyahou et le ministre des Finances Smotrich.

Le chef d'Yisrael Beytenu, le député Avigdor Lieberman, a fustigé le gouvernement à propos de l'accord, déclarant : « Smotrich et Netanyahou se sont rendus. Plus d'un demi-milliard de shekels seront transférés aux partis haredi. Il ne suffit pas que les hommes d'affaires haredi monopolisent le système de certification casher ; ils massacrent aussi la classe moyenne. »

L'accord intervient quelques jours seulement après que le ministre du Logement Yitzhak Goldknopf (UTJ) a annoncé son intention de démissionner du gouvernement et de voter contre le budget à la Knesset si ses demandes ne sont pas pleinement satisfaites.

Le gouvernement a jusqu'au 29 mai pour adopter un plan de dépenses, ou faire face à des élections anticipées et à la dissolution de la Knesset.