Israël : Défense au Moyen-Orient

L'armée israélienne s'est dite préoccupée par le sort de l'otage Yossi Sharabi, vu dans la vidéo publiée dimanche par le Hamas avec deux autres otages : Noa Argamani et Itay Svirsky. Le porte-parole militaire, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que le sort de Svirsky suscitait également de grandes inquiétudes, mais a déclaré que la vidéo fournissait une preuve de la vie d'Argamani.

Sharabi, 53 ans, a été enlevé à Beeri avec le partenaire de sa fille, Ofir Engel, tandis que son frère Eli a également été emmené de chez lui au kibboutz après que sa femme et ses deux filles ont été assassinées par les terroristes. Engel a été libéré après 54 jours de captivité.

Sharon, leur jeune frère, a déclaré que le caractère sacré de la vie doit primer. « Les otages doivent être ramenés chez eux sains et saufs et après cela, nous pourrons réinstaller le sud et ce serait un symbole d'espoir. »

Svirsky, 30 ans, rendait visite à ses parents lorsque le massacre a commencé. Tous deux furent assassinés. Sa sœur Meirav a déclaré la semaine dernière qu’elle était prudemment optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord pour la libération des captifs, alors que des informations faisaient état de négociations en cours. « Cela nous donne un peu d'espoir », avait-elle déclaré à l'époque.

« Le Hamas a publié ces derniers jours des vidéos d'otages dans le cadre d'un recours cruel à la guerre psychologique », a déclaré lundi Hagari. Il a déclaré que les familles des otages avaient été alertées. « En plus de recevoir un signe de vie de Noa Argamani, je suis préoccupé par le sort d'Itay Svirsky. Il n’a pas été abattu par Tsahal, comme le prétend le Hamas. »

Hagari a déclaré que le bâtiment où les otages avaient été détenus n'était pas la cible d'attaques des forces de l'ordre, même si elles ne savaient pas à l'époque que des otages y étaient détenus. « Nous ne frappons pas des endroits où il y a une possibilité que des otages soient détenus », a-t-il déclaré. « Nous ne pensons pas que nous avons frappé à proximité et nous enquêtons sur les incidents et collectons davantage d'informations », a-t-il déclaré.

Galia Dekel, dont le frère Avinatan Or, partenaire d'Argamani, a également été kidnappé lors du massacre du 7 octobre, a déclaré que la famille éprouvait des émotions mitigées. « J'ai choisi de ne pas voir la vidéo publiée par le Hamas. Je veux me protéger. Les otages ont besoin de notre force alors que le Hamas nous dit qu'il n'y aura pas de libération des captifs jusqu'à la fin de la guerre. »

Elle a déclaré que les otages sont le seul levier dont dispose le Hamas. « Chaque fois qu'ils se sentent menacés, ils diffusent une vidéo plus horrible que la précédente. Ils exigent que nous quittions Gaza. Ce n'est pas un accord. S'attendent-ils à ce que nous attendions cinq ans comme pour la libération de Gilad Shalit ? »

Liora Argamani, la mère de Noa, a pris la parole dimanche lors d'un événement marquant le 100e jour de détention des otages en captivité. « Je ne comprends pas comment 100 jours se sont écoulés. Je sais que les conditions de détention des otages sont difficiles. » La mère, qui lutte contre un cancer en phase terminale, a déclaré qu'elle espérait revoir sa fille.